Guerre en Ukraine: Le danger d'une explosion nucléaire augmente !
A 24 heures de l'évacuation russe, la situation reste "extrêmement fragile" à la centrale nucléaire de Zaporijia
La Russie a ordonné l'ordre d'évacuer la centrale nucléaire de Zaporijia avant le 5 juillet. En attendant, la situation reste compliquée.
Plus grande centrale nucléaire d'Europe, la ZNPP de Zaporijia est passée sous contrôle russe dès les premières semaines de l'invasion en février 2022. Depuis, la centrale est l'objet de toutes les attentions mais aussi du chantage à l'accident nucléaire de la part des Russes.
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Ces derniers jours, les services secrets ukrainiens ont affirmé que la Russie avait donné l'ordre, à ses employés locaux, d'évacuer la centrale avant le 5 juillet.
Les spécialistes de l'Institut de l'Etude de la Guerre (ISW), un think-tank américain, avaient également précisé que les employés russes de la centrale avaient déjà été envoyés en Crimée.
La principale ligne de secours reconnectée
A 24 heures de la date indiquée par les Russes, la situation autour de la centrale est particulièrement scrutée. Ainsi, le 3 juillet, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a signalé qu'un acteur non spécifié, probablement l'Ukraine, a reconnecté, le 1er juillet, la seule ligne électrique de secours disponible de la centrale nucléaire de Zaporijia, selon l'ISW.
Le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, a déclaré que la situation énergétique de la ZNPP reste "extrêmement fragile" et n'est pas durable en raison des activités de combat qui se poursuivent autour de la centrale.
Selon certains éléments, les forces russes accumuleraient du matériel militaire à l'arrière de l'oblast occupé de Zaporijia. Les images satellites publiées le 2 juillet montrent de nouveaux hélicoptères et véhicules à l'aéroport de Berdiansk.
Si le retrait russe de la centrale venait à se confirmer, un doute subsiste sur ce que l'armée de Poutine entend faire après l'avoir quittée.
Selon l'Institut de l'Etude de la Guerre, trois scénarios pourraient accompagner la retraite russe:
- Déverser de l'eau irradiée de la centrale dans le barrage de Kakhovka pour perturber une éventuelle traversée ukrainienne.
- Créer un panache radiologique pour couvrir une grande zone du sud de l'Ukraine, bien que les réacteurs soient conçus pour rendre cela difficile.
- Provoquer un petit rayon radiologique immédiatement concentré sur la prévention des avancées ukrainiennes près de la centrale.
Accusée d'avoir fait exploser le barrage de Kakhovka il y a quelques semaines, la Russie prendra-t-elle le risque de provoquer un incident nucléaire volontaire? Rapporte L'Indépendant