Guerre Israël-Palestine : au sommet du Caire, des appels à une aide humanitaire pour les palestiniens
Le « sommet pour la paix » réuni en Egypte samedi, n’a pas abouti à une déclaration commune. Le Caire dénonce une « hésitation incompréhensible » des Occidentaux à condamner la mort des civils palestiniens sous les bombardements israéliens.
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L’Egypte espérait, à travers le « sommet pour la paix » qu’elle organisait, samedi 21 octobre, dans la nouvelle capitale administrative du Caire, forger un « consensus international » pour appeler à un cessez-le-feu dans la guerre à Gaza et au respect du droit international.
Elle n’y est pas parvenue : le sommet, auquel ont pris part chefs d’Etat, ministres et diplomates, principalement européens et arabes, s’est clos sans communiqué final conjoint. La réunion a souligné les divergences entre pays arabes et européens sur le conflit entre Israël et le Hamas, qui promettent de laisser des traces, selon le Monde .
Du côté arabe, plusieurs dirigeants étaient vent debout contre les « doubles standards » qu’ils attribuent aux pays occidentaux, auxquels ils reprochent, à travers le soutien inconditionnel à Israël manifesté par les Etats-Unis et divers responsables européens, de rester apathiques face aux victimes palestiniennes des bombardements israéliens et au siège total imposé à la bande de Gaza. « Partout ailleurs [dans le monde], attaquer des infrastructures civiles et affamer délibérément une population entière [en la privant] de nourriture, d’eau et de produits de première nécessité serait condamné », a dénoncé le roi Abdallah II de Jordanie, avec un ton d’une rare virulence.
Côté européen, plusieurs responsables ont réaffirmé, à la manière de Charles Michel, président du Conseil, « le droit d’Israël à se défendre » après « l’attaque terroriste ignoble qui a été menée par le Hamas ». Mais il a mentionné la nécessité que ce « droit à se défendre » « se réalis[e] en conformité avec le droit international et le droit international humanitaire. »
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a tenté une position d’équilibriste. « Rien ne peut justifier l’attaque condamnable du Hamas qui a terrorisé les civils israéliens », a-t-il dit, en référence à l’incursion sanglante du mouvement islamiste le 7 octobre. Avant d’ajouter : « Ces attaques odieuses ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien », alors que la bande de Gaza est soumise à un déluge de feu israélien. L’armée israélienne, qui promet de détruire le Hamas, a annoncé, samedi, une intensification des frappes.