Guerre en Ukraine: le chef de l'Otan met en garde contre une guerre à grande échelle
Alors que les soldats ukrainiens à Bakhmout attendent l'arrivée des armes européennes
Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg va appeler ce samedi 18 février lors de la Conférence sur la sécurité de Munich à «donner à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner» la guerre lancée contre le pays par la Russie il y a près d'un an.
LIRE AUSSI: Guerre en Ukraine : Le Royaume-Uni fera tout pour vaincre la Russie !
Il s'agit d'aider le pays «pour gagner et subsister en tant que nation souveraine indépendante en Europe», selon ses déclarations prévues transmises à l'AFP.
Le président russe Vladimir «Poutine ne planifie pas la paix, il planifie plus de guerre», va-t-il affirmer alors que l'Otan redoute une prochaine vaste offensive des forces russes. Il n'y a «aucune indication montrant qu'il a changé ses ambitions», va-t-il prévenir, en mobilisant «des centaines de milliers de troupes» et se procurant «plus d'armes auprès de pays autoritaires tels que l'Iran et la Corée du Nord».
La veille, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont plaidé pour une intensification de l'aide des alliés occidentaux à Kiev, notamment militaire, alors qu'aucun signe d'apaisement n'est discernable sur le front des combats dans l'est de l'Ukraine. «Aujourd'hui, très clairement, l'heure n'est pas au dialogue», a reconnu Emmanuel Macron qui a longtemps tenté de conserver des canaux de discussion avec Vladimir Poutine, s'attirant parfois de vives critiques de pays européens, l'Ukraine en tête.
«Ne pas faire la même erreur avec la Chine»
Dans sa déclaration, Jens Stoltenberg ne va pas se cantonner à la guerre en Ukraine, d'après le texte transmis. Il va aussi appeler les Occidentaux à «ne pas faire la même erreur avec la Chine et d'autres régimes autoritaires» qu'avec la Russie, qui a créé des liens de dépendance énergétique avec l'Europe.
«Nous ne devons pas devenir trop dépendants des produits et des matières premières que nous importons», va-t-il ajouter. «La guerre en Ukraine a mis en évidence le danger d'une confiance excessive dans les régimes autoritaires», va souligner le dirigeant de l'Otan, qui quittera ses fonctions à l'automne. «Il n'y a pas si longtemps, beaucoup soutenaient que l'importation russe était une question purement économique. Ce n'est pas le cas. C'est une question politique», va-t-il faire valoir. Rapporte Le Figaro