Guerre en Ukraine : quelles pourraient être la prochaine cible de Kiev ?
La victoire ukrainienne à Lyman, carrefour stratégique de l'est du pays, apparaît comme un tournant alors que la Russie de Poutine vient d'annexer de multiples territoires occupés.
L'armée ukrainienne paraît avoir définitivement pris l'ascendant, avec plusieurs possibilités qui s'ouvrent devant Kiev pour lancer une nouvelle offensive, peut-être fatale aux forces russes.
Le Donbass, la cible de l'armée ukrainienne
La ville de Lyman est située dans le nord de l'oblast [région] de Donetsk, qui pourrait être l'objet d'une poursuite de l'offensive ukrainienne.
Le sud-est de l'oblast fait partie des territoires séparatistes depuis 2014, mais Moscou n'est jamais parvenu à contrôler l'entièreté de la région, même après avoir déclaré le Donbass comme son nouvel objectif.
L'oblast de Louhansk, jusqu'à présent entièrement contrôlé par les forces russes, a vu plusieurs de ses villes libérées par l'armée ukrainienne au cours des offensives de septembre ; les forces ukrainiennes pourraient exploiter leur succès dans cette direction face aux soldats russes désorganisés par la retraite.
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Kreminna, à la frontière régionale, pourrait être la prochaine cible de Kiev, avec des incursions ukrainiennes signalées jusqu’à la rivière Borova, au nord de la ville.
Kherson, première ville occupée
La ville, sous occupation russe depuis le début du conflit, est séparée du reste des territoires sous contrôle de Moscou par le fleuve Dnipro.
L'armée ukrainienne y mène une offensive de longue haleine, annoncée par le président Zelensky le 29 août, et qui a permis de reprendre une partie du terrain autour de la ville, avec une nouvelle percée signalée le 3 octobre dans l'est du front.
Il s'agit par ailleurs de la seule capitale régionale conquise par la Russie depuis le 24 février.
Le régime de Vladimir Poutine, de plus en plus isolé, est à nouveau visé par des sanctions internationales ; le risque nucléaire a par ailleurs augmenté avec l'enlèvement par la Russie du directeur de la centrale de Zaporijia et l'appel à l'utilisation d'armes nucléaires par le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, selon LaDepeche.