"Le Hezbollah entraîne le Liban dans une guerre", estime l'armée israélienne
Des échanges de tirs ont été entendus à la frontière entre Israël et le Liban. L'armée israélienne accuse les combattants du Hezbollah.
Un autre front dans le conflit. L'armée israélienne a accusé dimanche 22 octobre le Hezbollah libanais de chercher l'escalade militaire dans la zone frontalière, au risque d'entraîner le Liban dans une guerre après de nouveaux échanges de tirs entre Israël et le groupe chiite.
"Le Hezbollah agresse et entraîne le Liban dans une guerre dont il ne tirera aucun profit, mais dans laquelle il risque de perdre beaucoup", a averti un porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus, lors d'une intervention sur le réseau social X (ex-Twitter).
La communauté internationale redoute un débordement du conflit entre le Hezbollah libanais pro-iranien, un allié du mouvement palestinien Hamas, et l'armée israélienne. Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne est en alerte à sa frontière nord pour parer une éventuelle offensive du Hezbollah.
Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël, les tensions sont fortes dans la zone frontalière entre Israël et le Liban.
Samedi des affrontements avec l'armée israélienne ont tué quatre combattants du mouvement libanais, soutenu par l'Iran. Le Jihad islamique palestinien, un groupe armé, a de son côté annoncé la mort d'un de ses hommes.
Côté libanais de la frontière, 27 personnes sont mortes depuis le 7 octobre, en majorité des combattants, mais aussi des civils, dont un journaliste de l'agence Reuters. L'armée israélienne a de son côté fait état de la mort de quatre personnes, dont trois soldats.
"L'Etat libanais est-il vraiment prêt à mettre en péril ce qu'il reste de la prospérité et de la souveraineté libanaises au profit des terroristes de Gaza ...", a interrogé Jonathan Conricus.
"C'est une question que les autorités libanaises doivent se poser et à laquelle elles doivent répondre", a-t-il ajouté.
Samedi, le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, avait de nouveau brandi la menace d'une escalade: "En fonction des événements, s'il apparaît un événement réclamant une intervention accrue de notre part, nous le ferons", a-t-il mis en garde lors des funérailles d'un combattant du groupe chiite.
Le Hezbollah est allié au Hamas palestinien, qui a mené le 7 octobre une attaque contre Israël à partir de Gaza, tuant plus de 1.400 personnes, selon les autorités israéliennes.
Dans la bande de Gaza, environ 4.400 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Dimanche matin, l'armée israélienne a de nouveau annoncé avoir repéré "une cellule terroriste entreprenant de lancer des missiles anti-tanks" vers Avivim, un village agricole frontalier. La frappe a permis d'empêcher l'attaque, a précisé l'armée.
Le ministère israélien de la Défense a par ailleurs annoncé l'évacuation de quatorze lieux d'habitation supplémentaires dans cette zone dont de nombreux habitants ont déjà fui. Selon BFMTV.