Ismaïl Mabrouk et sa famille dominent le classement des plus riches de Tunisie en 2024, avec une fortune estimée à plus de 343 millions de dollars.
Un chiffre qui donne le vertige, surtout en comparaison avec les 118,5 millions de dollars de la famille Horchani, deuxième du classement.
Mais que signifie vraiment être riche en Tunisie aujourd'hui ? La question est complexe et mérite d'être creusée. D'un côté, on observe une concentration de la richesse entre les mains d'une poignée de familles, dont les noms reviennent régulièrement dans les palmarès. De l'autre, la situation économique du pays reste fragile, avec un taux de chômage élevé et une pauvreté grandissante.
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Ismaïl Mabrouk, symbole d'une réussite tunisienne
Ismaïl Mabrouk est un entrepreneur discret qui a bâti son empire dans le secteur agroalimentaire. Son groupe, Poulina, est aujourd'hui l'un des plus importants du pays, avec des activités dans la distribution, l'agro-industrie et l'hôtellerie.
Le parcours de Mabrouk est souvent cité comme un exemple de réussite tunisienne. Parti de rien, il a su construire une entreprise prospère et créer des milliers d'emplois. Mais son succès ne fait pas l'unanimité. Certains critiques l'accusent de profiter d'un système opaque et de bénéficier de passe-droits.
L'émergence de nouveaux riches
Le classement des plus riches de Tunisie en 2024 révèle également l'émergence de nouveaux entrepreneurs, à l'image de Karim Ben Yedder, qui a fait fortune dans le secteur des nouvelles technologies.
L'arrivée de ces nouveaux acteurs est un signe positif pour l'économie tunisienne. Elle montre que le pays est capable de générer de la richesse et de créer des opportunités pour ceux qui ont des idées et du talent.
Un pays à deux vitesses
Cependant, la concentration de la richesse entre les mains d'une minorité ne doit pas occulter la réalité de la Tunisie, un pays où la pauvreté et les inégalités sociales restent des problèmes majeurs.
La question de la répartition des richesses est donc au cœur des débats sur l'avenir de la Tunisie. Il est nécessaire de trouver des solutions pour que la croissance économique profite à tous et pas seulement à une élite.