Hôpital de Gaza frappé : le monde « horrifié » par le drame
De Washington à Téhéran en passant par la France, de nombreuses voix ont condamné la frappe meurtrière d'un hôpital de la ville de Gaza.
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Mardi 17 octobre, au moins 500 personnes ont été tuées après un tir sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza. Très vite, de vives condamnations venues du monde entier se sont multipliées.
Dans le même temps, des manifestations ont éclaté dans les rues d'Amman (Jordanie), Tunis (Tunisie), Beyrouth (Liban) ou Téhéran (Iran). Le Hamas au pouvoir à Gaza a accusé l'État hébreu d'être à l'origine de cette frappe. selon le Point.
États-Unis
Attendu en Israël, le président américain Joe Biden s'est entretenu « immédiatement après avoir entendu la nouvelle » avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le roi Abdallah II de Jordanie. Il s'est dit « indigné et profondément attristé par l'explosion » et par « les terribles pertes qui en ont résulté ».
Iran
Le président iranien Ebrahim Raïssi a décrété une journée de « deuil public » mercredi et a prédit que l'attaque contre l'hôpital allait se retourner contre Israël et son allié américain. « Les flammes des bombes américano-israéliennes, larguées ce soir sur les victimes palestiniennes blessées à l'hôpital […] à Gaza, vont bientôt dévorer les sionistes », a déclaré le dirigeant iranien.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant les ambassades de France et du Royaume-Uni à Téhéran dans la nuit de mardi à mercredi. Plusieurs milliers de personnes s'étaient précédemment réunies sur la place de Palestine, dans le centre de Téhéran, pour crier leur colère.
Jordanie
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné le tir contre l'hôpital, qu'il a imputé à Israël. Le sommet quadripartite qui devait réunir mercredi à Amman le président américain Joe Biden et les dirigeants de Jordanie, d'Égypte et de l'Autorité palestinienne a été reporté sine die et se tiendra « lorsque la décision d'arrêter la guerre et de mettre fin à ces massacres sera prise », a dit le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi. Des dizaines de manifestants ont par ailleurs tenté mardi soir de pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade d'Israël à Amman.
Hezbollah libanais
Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, a appelé à observer une « journée de colère » mercredi pour condamner le tir contre l'hôpital, un « massacre » dont il accuse Israël. « Que demain, mercredi, soit un jour de colère contre l'ennemi », a appelé le Hezbollah dans un communiqué. L'appel du Hezbollah a été lancé alors que des heurts éclataient entre les forces de sécurité libanaises et des manifestants, rassemblés devant l'ambassade des États-Unis à Awkar, dans la banlieue nord de la capitale Beyrouth, où ils ont scandé « mort à l'Amérique » et « mort à Israël ».
Égypte
Le président égyption Abdel Fattah al-Sissi a condamné avec la plus grande fermeté « le bombardement israélien » de l'hôpital Ahli, qui a entraîné « la mort de centaines de victimes innocentes » parmi les citoyens palestiniens. Il a qualifié ce « bombardement délibéré » de « violation manifeste du droit international ».
Arabie saoudite
Poids lourd régional, l'Arabie saoudite a dénoncé une « violation de toutes les lois et normes internationales », dénonçant la poursuite par Israël « des attaques contre les civils ».
ONU
Le chef de l'ONU Antonio Guterres s'est dit « horrifié » par les « centaines de civils palestiniens tués dans une frappe » sur l'hôpital, qu'il a « condamnée avec force », mais sans en imputer à quiconque la responsabilité.
Ligue arabe
Ahmed Aboul Gheit, le chef de la Ligue arabe basée au Caire, a appelé mardi « l'Occident à faire cesser immédiatement la tragédie » à Gaza. « Nos mécanismes arabes recensent les crimes de guerre, et leurs auteurs ne pourront pas échapper à la justice », a-t-il prévenu.
France
Le président Emmanuel Macron a condamné la frappe sur l'hôpital et a souligné que « rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles ». Il a également appelé à l'ouverture « sans délai » de l'accès à la bande de Gaza pour l'aide humanitaire.
Union européenne
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déploré qu'« une nouvelle fois, des civils innocents payent le prix le plus élevé ». « La responsabilité de ce crime doit être clairement établie et ses auteurs devront rendre des comptes », a-t-il écrit sur le réseau social X. Le président du Conseil européen Charles Michel a estimé qu'une attaque contre une infrastructure civile n'était pas conforme au « droit international ».
Turquie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à « l'arrêt de cette violence sans précédent à Gaza », et a imputé la frappe aux Israéliens.
Irak
Le Premier ministre irakien a appelé dans un communiqué à une « résolution immédiate et urgente » du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin à l'« agression ». Trois jours de deuil ont été décrétés dans le pays.
MSF
L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a condamné le tir sur l'hôpital. « Nous sommes horrifiés par le récent bombardement de l'hôpital Ahli Arab dans la ville de Gaza, qui soignait des patients et accueillait des Gazaouis déplacés », a déploré l'ONG.
CICR
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a également condamné le tir, rappelant que les « hôpitaux devraient être des sanctuaires destinés à préserver la vie humaine, et non des scènes de mort et de destruction ».