L’Algérie face à une accélération de l’inflation : Une analyse des prix alimentaires (Infographie)
L’Algérie traverse une période de légère accélération de l’inflation, principalement alimentée par la hausse des prix alimentaires, selon les dernières données de l’Office National des Statistiques (ONS).
En juin 2024, l’indice des prix à la consommation a enregistré une augmentation de 1,3 % par rapport au mois précédent. Par rapport à juin 2023, l’augmentation atteint 4,4 %, un chiffre supérieur aux prévisions initiales, en grande partie en raison de la montée des prix des produits alimentaires frais.
L’impact de cette inflation est particulièrement marqué dans le budget alimentaire des Algériens. En juin, les prix des produits agricoles frais ont grimpé de 5 %, avec une hausse notable des prix de la viande rouge (+5 %), des fruits (+13,9 %) et des légumes (+6,2 %). Bien que certains produits comme la viande blanche (-8,6 %) et les œufs (-2,2 %) aient connu une baisse de prix, cette tendance n’a pas suffi à équilibrer l’ensemble des augmentations.
Cette hausse des prix est en partie due à des facteurs saisonniers, mais aussi à des tensions persistantes sur les marchés mondiaux des matières premières et à des difficultés d’approvisionnement. Outre les produits alimentaires, les prix des biens manufacturés non alimentaires (meubles, habillement, chaussures) et des services (transport, communication) ont également augmenté, bien que de manière plus modérée. En juin, les prix des produits manufacturés ont progressé de 0,2 %, tandis que ceux des services ont augmenté de 0,1 %.
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Les répercussions de cette inflation se ressentent fortement sur le quotidien des ménages algériens, qui sont contraints de réduire leur consommation ou d’ajuster leurs dépenses pour faire face à la hausse généralisée des prix.
Analyse des prix alimentaires : Un coup d’œil aux étals
Une publication du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, datée du 25 juillet 2024, met en lumière les hausses de prix au niveau des produits alimentaires courants. Les prix des légumes ont évolué de manière variable : la pomme de terre est vendue à 102 DA/kg, tandis que les tomates sont légèrement moins chères à 67 DA/kg. L’oignon sec varie entre 39 et 51 DA/kg, et l’ail sec affiche un prix élevé de 355 DA/kg. Les carottes sont à 71 DA/kg, tandis que le navet continue de grimper à 147 DA/kg. Les légumes verts comme la courgette et le haricot vert sont proposés respectivement à 78 et 187 DA/kg, et la laitue est à 94 DA/kg.
Pour les fruits, les pommes locales se vendent en moyenne à 435 DA/kg, les dattes à 546 DA/kg, tandis que les pastèques sont plus abordables à 86 DA/kg. Le melon est à 107 DA/kg, et la banane à 333 DA/kg.
En ce qui concerne les produits d’origine animale, la viande de bœuf locale reste la plus chère, avec un prix moyen de 1746 DA/kg, tandis que le poulet est proposé à 364 DA/kg. Les œufs, quant à eux, se stabilisent autour de 15 DA l’unité.
Cette situation souligne les défis économiques auxquels l’Algérie doit faire face, avec une pression inflationniste qui affecte fortement les coûts de la vie quotidienne.