Interdiction de la corrida en France : la proposition divise les députés
Entre défense d’une tradition locale et condamnation d’une maltraitance animale, l’ensemble des partis affiche en interne des positions rarement uniformes sur la tauromachie.
La commission des lois à l'assemblée en France a rejeté le texte mercredi, mais la liberté de vote qui sera de mise lors du scrutin le 24 novembre rend son issue incertaine.
C’est une proposition de loi qui risque d’électriser à nouveau les bancs de l’Assembée nationale.
La commission des lois de l’Assemblée a rejeté, mercredi 16 novembre, la proposition de loi visant à interdire la pratique de la corrida portée par le militant antispéciste et député « insoumis » de Paris Aymeric Caron.
Le texte porté par l’ex-journaliste vise à modifier l’article 521-1 du code pénal, qui punit déjà la maltraitance animale, pour y inclure les courses de taureaux.
Pratiquées et autorisées uniquement dans le Midi de la France, ces dernières font exception à la loi, puisque les règles ne leur sont pas applicables « lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée », rapporte Le Monde.
Cosignée par plus de quatre-vingts élus des groupes La France insoumise (LFI) et écologiste, la proposition de loi doit maintenant être examinée dans l’Hémicycle à l’occasion de la journée d’initiative parlementaire « insoumise », jeudi 24 novembre.
Les chances de la voir adoptée en première lecture sont minces, mais existent, tant la question divise l’ensemble des députés.