Les invités de la COP28 pour "Al-Ain News" - L'édition actuelle reconstruit la confiance climatique dans le monde
Des objectifs ambitieux occupent une place importante dans les priorités de la COP28, commençant par la réalisation de l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius.
Entre les grandes lignes, les objectifs d'inclusion et d'assurance que personne ne reste en arrière sont soulignés, ainsi que la définition du rôle des combustibles fossiles dans la lutte contre le changement climatique, dessinant une réalité ambitieuse tracée par la COP28 et ressentie par les participants.
Freiner le réchauffement de la Terre... Une priorité absolue
Les participants à la COP28 ont salué les déclarations du Dr Sultan bin Ahmed Al Jaber, ministre de l'Industrie et de la Technologie avancée des Émirats arabes unis, président de la COP28, concernant la réalisation de l'objectif de 1,5 degré Celsius et la limitation de l'augmentation continue de la température de la Terre.
Cela découle du fait que le dépassement de 1,5 degré Celsius pourrait entraîner des impacts potentiellement irréversibles sur le climat mondial, notamment l'effondrement des calottes glaciaires au Groenland et en Antarctique occidental, la fonte soudaine du pergélisol, l'élévation du niveau de la mer, et l'impact sur les récifs coralliens, selon les participants.
De nombreuses études indiquent qu'avec une augmentation de la température de 1,5 degré Celsius, 50 % des glaciers dans le monde disparaîtront, contribuant à une élévation du niveau de la mer de 9 centimètres (3,5 pouces) d'ici 2100.
De même, si le monde atteint une augmentation de 2,7 degrés Celsius, presque tous les glaciers en Europe centrale, dans l'ouest du Canada et aux États-Unis (y compris l'Alaska) fondront. Si la température augmente de 4 degrés Celsius, 80 % des glaciers dans le monde disparaîtront, contribuant à une élévation du niveau de la mer de 15 centimètres (6 pouces).
Dans ce contexte, Alexander Akopie, participant à la COP28 en tant qu'observateur, a déclaré à "Al-Ain News": "Nous devons nous unir pour atteindre l'objectif de 1,5 degré", ajoutant que "je pense que le discours a été bon, mais cela ne s'arrêtera pas ici, de nombreuses mesures doivent être prises".
Il a expliqué : "Nous devons nous unir et travailler ensemble pour atteindre l'objectif majeur de l'action climatique".
D'autre part, lors de la session d'ouverture de la COP28, des discussions officielles ont eu lieu sur le rôle des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz) dans la lutte contre le changement climatique, soulignant la nécessité de fournir de l'air propre, de l'eau propre et un avenir sûr pour tous.
Les gouvernements se préparent à des négociations marathon lors de la COP28, qui se poursuivra jusqu'au 12 décembre, notamment sur la question de savoir s'il est nécessaire de convenir, pour la première fois, d'une élimination progressive de l'utilisation des combustibles fossiles, la principale source d'émissions responsables du réchauffement climatique mondial.
Le Dr Sultan Al Jaber a souligné la nécessité de ne laisser aucun sujet sans examen, y compris les combustibles fossiles, appelant à mentionner le "rôle des combustibles fossiles" dans l'accord final de la conférence, précisant : "Notre mission est d'améliorer la vie des gens, et tous ceux que j'ai rencontrés veulent la même chose : de l'air propre, de l'eau propre et un avenir sûr".
Anticipation de la transition juste pour la Terre
Le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Simon Stiel, a confirmé dans son discours : "Si nous n'avançons pas vers la phase finale de l'ère des combustibles fossiles telle que nous la connaissons, nous accueillons notre déclin final, et nous choisissons de payer le prix de la vie des gens... Si cette transition n'est pas équitable, nous ne nous transformerons pas du tout, ce qui signifie la justice à l'intérieur des pays et entre eux".
En ce qui concerne les discussions sur les combustibles fossiles à la table de la COP28, la déléguée des Philippines participant à la conférence a déclaré : "Nous devons nous débarrasser des combustibles fossiles... Nous sommes en retard dans la réalisation de nos objectifs en vertu de l'accord de Paris". Elle a ajouté à "Al-Ain News": "Beaucoup d'entre nous sont d'accord pour dire que nous avons besoin de passer aux sources d'énergie renouvelable, mais la transition doit être équitable et comprendre les industries qui seront affectées par la transition".
Elle a poursuivi en disant : "Je pense que nous devons nous débarrasser des combustibles fossiles... Nous avons des sources d'énergie renouvelable dans le monde entier, et nos dirigeants doivent prendre des mesures pour la transition".
De par les combustibles fossiles, la COP28 avance vers l'objectif de reconstruire la confiance dans le système multilatéral qui régit la lutte contre le changement climatique sous l'égide des Nations unies, notamment en raison de l'attente prolongée des pays en développement pour que les pays développés respectent leurs engagements financiers.
Le Dr Sultan Al Jaber a affirmé, dans son discours d'ouverture de la conférence, l'engagement de la sommet à soutenir financièrement les pays en développement dans leur lutte contre les changements climatiques.
Au cours de la session plénière, le Dr Sultan Al Jaber a appelé à la reconstruction de la confiance entre les pays du monde, appelant à traduire les négociations et les discussions en des résultats concrets sur le terrain.
Quant à l'Américaine Rasha Hassanein, qui assiste au sommet en tant qu'observatrice, elle a déclaré à "Al-Ain News" : "Chaque COP a la possibilité de construire la confiance, et ce qui est unique pour la COP28, c'est que les entreprises énergétiques participent, et je pense que chaque industrie et chaque secteur doit participer pour atteindre l'objectif de 1,5".
Plus tôt dans la journée, la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) a débuté à Expo Dubai, se poursuivant jusqu'au 12 décembre prochain.
La COP28 a enregistré un nombre record de demandes de participation, atteignant 500 000 participants, dont des chefs d'État, des ministres, des représentants d'organisations non gouvernementales, du secteur privé, des peuples autochtones et des jeunes.
Cette réunion mondiale contribue de manière décisive à reformuler l'action climatique mondiale et à atteindre les ambitions climatiques les plus élevées.