L'Iran admet avoir tué 225 manifestants au cours des manifestations de novembre
le ministre iranien de l'Intérieur a reconnu que 225 personnes pourraient avoir péri lors des manifestations inédites déclenchées en novembre 2019 à travers l'Iran contre la hausse du prix de l'essence.
Après des mois de dissimulation des crimes des forces de sécurité, le ministre iranien de l'Intérieur a reconnu que 225 personnes pourraient avoir péri lors des manifestations inédites déclenchées en novembre 2019 à travers l'Iran contre la hausse du prix de l'essence. Les rassemblements ont rapidement pris une tournure violente et l’Internet a été coupé dans le pays pendant environ une semaine.
L'Iran n'a pas annoncé le bilan officiel et n'a reconnu la mort que d'une poignée de personnes, notamment parmi les forces de sécurité, les autorités qualifiant de "mensonges absolus" les bilans fournis par des "groupes hostiles".
Amnesty International affirme avoir des preuves concernant la mort de 304 hommes, dont 10 femmes et 23 enfants, dans la répression "impitoyable" des manifestations.
Dimanche, l'agence iranienne Isna a cité le ministre de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, affirmant qu'il s'est passé des choses tristes : 40 à 45 personnes, soit 20% de celles qui ont été tuées, ont été atteintes par des armes non règlementaires et sont mortes".
"Il n'y a pas eu d'affrontement avec les gens (...) mais quand on attaque un commissariat de police, il faut leur faire face", ajoute le ministre cité par Isna.
Selon le détail qu'il a donné du bilan, entre 200 et 225 personnes auraient été tuées dans les violences d'après le gouvernement.
Des stations-service, des commissariats, des mosquées et des bâtiments publics ont été incendiés ou attaqués lors de ces violences. Les autorités avaient dénoncé un "complot" ourdi à l'étranger, pointant du doigt les Etats-Unis, Israël.