Israël-Hezbollah : des négociations avancées pour un cessez-le-feu de 60 jours
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban pourrait être officialisé mardi, si le cabinet de sécurité israélien, sous la direction du Premier ministre Benyamin Netanyahou, valide les termes proposés.
Selon des sources officielles, les États-Unis et la France ont joué un rôle clé dans les négociations, menées sur la base de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Lundi, l’Élysée a confirmé des avancées significatives, appelant Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, à saisir cette « opportunité ». John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré qu’un accord était « proche », tout en précisant que des obstacles subsistent.
Le projet inclut un retrait simultané des forces israéliennes et du Hezbollah du sud du Liban, permettant à l’armée libanaise et aux Casques bleus de s’y déployer. Un comité international superviserait la mise en œuvre de l’accord, avec des garanties américaines d’intervention en cas de violations par le Hezbollah.
Cependant, l’accord suscite des divisions. Le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, estime qu’un cessez-le-feu serait une « erreur majeure », craignant que le Hezbollah n’utilise cette période pour se réarmer.
Malgré les discussions, les hostilités se poursuivent. Lundi, l’armée israélienne a frappé 25 cibles liées au Hezbollah au Liban, tandis que le mouvement chiite a lancé 30 projectiles sur Israël. Les affrontements au sud du Liban ont causé des pertes humaines importantes : depuis septembre, près de 3 800 morts sont recensés au Liban, contre 129 morts en Israël.
Le cessez-le-feu, s’il est acté, pourrait constituer une étape clé pour réduire les tensions dans une région marquée par des décennies de conflit. Toutefois, sa pérennité dépendra de la capacité des parties à respecter les engagements pris.