Israël rejette avec colère les mandats d'arrêt de la CPI, dénonçant des accusations de crimes de guerre à Gaza
Les autorités israéliennes ont vivement rejeté la demande de mandats d'arrêt émise par le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.
Cette requête, faite lundi 20 mai, visait Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, et Yoav Gallant, ministre de la Défense, pour des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis par l'armée israélienne lors du conflit à Gaza.
Dans une déclaration, Netanyahou a exprimé son dégoût face à la comparaison faite entre Israël, qu'il qualifie de pays démocratique, et le Hamas, qu'il désigne comme des meurtriers de masse. De leur côté, les dirigeants du Hamas, Yahya Sinwar, Ismaël Haniyeh et Mohammed Deïf, sont également visés par ces accusations, notamment pour des actes survenus le 7 octobre, tels que des massacres et la prise d'otages.
Le procureur général de la CPI a listé plusieurs accusations, dont l'affamement délibéré de civils palestiniens et des crimes comme l'homicide intentionnel et l'extermination. Cette demande de mandats d'arrêt pourrait marquer un précédent, aucun dirigeant israélien ni palestinien n'ayant été visé par une telle mesure auparavant.
Cette décision a suscité l'indignation et la colère des deux côtés du conflit. En Israël, elle a provoqué un rassemblement autour du gouvernement, avec des responsables politiques de tous bords dénonçant cette initiative. Le Hamas a également condamné cette démarche, accusant le procureur de placer les victimes palestiniennes et Israël sur un pied d'égalité.
Cette demande de la CPI a également attiré l'attention de la communauté internationale. Le président américain Joe Biden l'a qualifiée de scandaleuse, insistant sur l'absence d'équivalence entre Israël et le Hamas. L'Allemagne a regretté cette décision, estimant qu'elle donnait une fausse impression d'équivalence entre les parties en conflit, tandis que l'Afrique du Sud a salué cette initiative, soulignant l'importance de faire respecter l'État de droit international.