Coup dur : l’Italie se retire du projet de la nouvelle route de la soie de la Chine
l'Italie « ne compromettrait pas les relations avec la Chine »., avait anticipé Georgia Meloni en septembre dernier.
Enorme information est tombée aujourd’hui avec le retrait de l’Italie du projet pharaonique chinois de la nouvelle route de la soie.
Le gouvernement de Giorgia Meloni a, en effet, officialisé son retrait de l'accord avec la Chine sur ce projet, ce mercredi, à la veille d'un sommet entre l'Union européenne et Pékin. Selon Rome, cette décision communiquée au pays il y a trois jours, vise à « maintenir ouvertes les voies du dialogue politique », a indiqué à l'AFP une source gouvernementale.
Le prédécesseur de Giorgia Meloni, Mario Draghi, qui avait pris ses fonctions en février 2021, avait gelé l'accord et utilisé le droit de blocage du gouvernement dans les secteurs jugés stratégiques pour empêcher tout investissement de haut niveau des sociétés chinoises en Italie. En 2019, déjà, au moment de la signature d'un protocole d'accord « non contraignant », Michele Geraci, alors secrétaire d'Etat italien à l'Économie déclarait « être bien conscient qu'au-delà de l'opportunité, il y a aussi un risque ».
Avant même son arrivée au pouvoir fin 2022, la Première ministre Giorgia Meloni avait d'ailleurs estimé que cette adhésion était une « grave erreur ». En plus de ce risque d'ingérence politique, ce projet, auquel adhèrent plus de 150 pays selon Pékin, est aussi critiqué à l'international à cause de l'endettement dangereux qu'il fait peser sur les pays pauvres. Résultat, quatre ans après son adhésion, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, avait affirmé en septembre que cette dernière « n'a pas produit les résultats que nous espérions ». En effet, a-t-il ajouté, « les exportations de l'Italie vers la Chine en 2022 se sont montées à 16,5 milliards d'euros, celles vers la France à 23 milliards et celles vers l'Allemagne à 107 milliards ».
Giorgia Meloni avait anticipé lors du dernier sommet du G20 tenu à New Delhi en septembre dernier qu'un retrait de l'Italie « ne compromettrait pas les relations avec la Chine ». Antonia Tajani avait, de son côté, affirmé : « Nous voulons avec la Chine un rapport solide en sachant bien que c'est un partenaire mais aussi un concurrent, un rival systémique », regrettant notamment que « les Européens aient laissé trop d'espace aux intérêts chinois » en Amérique du Sud.
Le projet chinois comprend des projets terrestres, qui font partie des "Nouvelles routes de la soie", et des projets maritimes, qui font partie des "Routes de la soie maritimes". "Nouvelle route de la soie" est dérivé de la mondialement célèbre Route de la soie - une ancienne route commerciale qui s'étendait jusqu'en Europe. Ce jeudi, un sommet entre la Chine et l'UE se tiendra à Pékin.
Avec Médias