"J'interdirais les Frères musulmans sur le sol français", a promis Jordan Bardella
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, s'est engagé, s'il devient premier ministre, à interdire les Frères musulmans en France.
"Nous sommes plus faibles à l'égard de l'islamisme que ne le sont certains pays musulmans eux-mêmes", a indiqué mercredi soir Bardella lors d'un débat sur BFMTV.
Et d'ajouter : "aux Émirats, par exemple, les Frères musulmans sont considérés comme une organisation terroriste. Moi je les interdirais sur le sol de France".
A une question sur l'annulation par la justice de la fermeture du collège privé musulman Avicenne à Nice, décidée par le préfet "pour cause d'opacité des comptes", le candidat s'engage à respecter les décisions de justice tout en combler le vide juridique autour de la lutte contre le fondamentalisme islamiste.
« Je tente d'épouser depuis quelques jours la fonction de Premier ministre. Et si les Français m'accordent leur confiance, j'aurai à cœur de ne pas commenter des décisions de justice, par respect pour nos institutions et par respect pour la séparation des pouvoirs", a-t-il promis.
Cependant, il note un manque dans la législation actuelle concernant cette lutte contre le fondamentalisme islamiste en France.
"En revanche, je note sur le fond qu'il y a un vide juridique aujourd'hui autour de la lutte contre le fondamentalisme islamiste", a fait observer le président du RN.
Vers une loi contre les idéologies islamistes
"Marine Le Pen avait porté, lors de l'élection présidentielle un projet de loi de lutte contre les idéologies islamistes. Ce texte contenait des mesures extrêmement fermes pour permettre à l'Etat de fermer les mosquées radicales. Il y en a des dizaines aujourd'hui qui pullulent sur notre sol.
Elles ne sont pas fermées pour permettre la dissolution de toutes les organisations politiques ou religieuses, dont certaines d'ailleurs ont refusé de signer la Charte de la laïcité », a-t-il rappelé.
Le prétendant au poste de Premier ministre souligne également la nécessité d'expulser les étrangers radicalisés.
"Les Français qui nous regardent doivent bien comprendre que la moitié des gens qui sont suivis pour leur proximité avec le fondamentalisme islamiste en France sont étrangers. Moi, je souhaite les expulser pour protéger mes compatriotes", a mis en garde Bardella.
Il propose d'interdire les manifestations et revendications du fondamentalisme islamiste.
Et d'expliquer "dans ce texte de loi qui va interdire les manifestations, les revendications, les outils militants du fondamentalisme islamiste permettra précisément de répondre à ce type de cas".