INFOGRAPHIE/Les sponsors les plus pollueurs des Jeux olympiques de Paris
Les Jeux olympiques de Paris, entamés la semaine dernière, se sont engagés à devenir des événements « historiques pour le climat ».
Le Comité d'organisation vise à limiter les émissions de CO2 de l'événement à moins de 1,58 million de tonnes, soit environ la moitié des volumes des JO de Rio en 2016 (3,6 millions) ou de ceux de Londres en 2012 (3,3 millions).
Pour y parvenir, la capitale française a opté pour l'utilisation de « 95% d’infrastructures déjà existantes ou de sites temporaires, afin de limiter la construction et la consommation de ressources », selon le site officiel de Paris 2024. De plus, pour les nouvelles constructions, Paris a favorisé l'utilisation de matériaux durables tels que le bois ou le béton.
Malgré les avancées par rapport aux éditions précédentes des JO, une récente étude du think tank britannique New Weather Institute, engagé dans la lutte contre la désinformation liée à la transition écologique, met en lumière un aspect qui semble avoir été négligé dans l'approche environnementale du Comité d'organisation : les sponsors des Jeux.
En se basant sur les déclarations d'émissions de gaz à effet de serre pour l'année 2022 des entreprises parrainant les JO de Paris, l'étude classe les plus gros émetteurs.
En tête de liste, loin devant les autres, se trouve le constructeur automobile japonais Toyota, ayant déclaré une émission de 575,8 millions de tonnes de CO2 en 2022, dépassant ainsi les émissions de la France pour la même année (404 millions de tonnes).
En deuxième position figure le géant américain des produits pharmaceutiques et de nettoyage Procter & Gamble, suivi par le conglomérat sud-coréen Samsung. Bien que ces chiffres, qui incluent les émissions directes et indirectes (de scopes 1, 2 et 3), ne soient pas directement liés aux Jeux olympiques, ils contrastent fortement avec l'orientation « verte » de l'événement.