Kamala Harris : Quel cap pour la politique étrangère américaine en cas de présidence ?
La question de la politique étrangère sous son leadership devient cruciale.
Avec l’éventualité croissante que Kamala Harris remplace Joe Biden en tant que candidat démocrate pour l’élection présidentielle de novembre, la question de la politique étrangère sous son leadership devient cruciale.
L’absence remarquée de Harris lors du discours de Benjamin Netanyahu au Congrès, prévu le 24 juillet, suscite déjà de nombreuses spéculations. Cette décision marque-t-elle un tournant potentiel dans la politique étrangère américaine ?
Absence au Congrès : Un Signal Électoral ou un Simple Détail Logistique ?
La vice-présidente Kamala Harris, traditionnellement chargée de présider les sessions conjointes du Congrès, sera absente lors de la visite de Benjamin Netanyahu à Washington. À la place, c’est Benjamin Cardin, sénateur du Maryland, qui représentera le bureau de Harris. Alors que l’absence de Harris est officiellement attribuée à un engagement de longue date à Indianapolis pour une convention universitaire, certains analystes y voient un signe fort de son éventuelle orientation politique.
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Son équipe a rapidement cherché à minimiser l’impact de cette absence, assurant que Harris rencontrerait Netanyahu séparément et réaffirmant son engagement envers la sécurité d’Israël. Cependant, dans un contexte où la politique étrangère est un enjeu majeur pour la campagne présidentielle, chaque geste est scruté à la loupe.
Vers une Politique Étrangère Plus Nuancée ?
Kamala Harris, malgré son manque d'expérience en diplomatie comparée à Joe Biden, pourrait bien adopter une approche distincte, notamment sur la question palestinienne. Alors que Biden a maintenu une forte position pro-israélienne, Harris a exprimé des préoccupations plus marquées concernant les conditions à Gaza. Elle a appelé à un cessez-le-feu et a critiqué les manques d'efforts israéliens pour améliorer l’aide humanitaire, ce qui la distingue nettement de la ligne plus alignée de Biden.
Le soutien de Harris à une solution à deux États et ses critiques sur le manque d’aide humanitaire à Gaza illustrent une sensibilité accrue aux préoccupations palestiniennes, sans toutefois renoncer au droit d’Israël à se défendre. Ce positionnement pourrait refléter une volonté de rééquilibrer la politique étrangère américaine tout en conservant un soutien stratégique à Israël.
Continuation ou Réinvention de la Diplomatie Américaine ?
L'expérience de Kamala Harris en politique étrangère est encore en développement, mais elle a déjà montré des signes de compétence dans des dossiers complexes. Sa gestion de la politique américaine envers l’Ukraine et l’OTAN semble se diriger vers une continuité avec les engagements de l’administration Biden, avec une approche ferme sur les enjeux géopolitiques majeurs.
En Asie-Pacifique, Harris a réaffirmé les positions américaines face à la Chine, notamment concernant les revendications territoriales en mer de Chine méridionale et les tensions avec Taïwan. Cette position est en ligne avec la politique de l’administration actuelle, suggérant que, malgré des nuances possibles dans certains dossiers, une grande partie de la stratégie extérieure américaine pourrait rester inchangée.
Un Défi Électoral en Vue
La politique de l’immigration est un autre domaine où Kamala Harris devra naviguer avec soin. Sa gestion du dossier de l’immigration irrégulière a été critiquée, et elle a été accusée de manque de compassion par certains segments de l'opinion publique. Sa réponse à ces critiques sera cruciale, surtout avec les républicains mettant en avant ce sujet dans leurs campagnes.
Si Harris doit faire face à une attaque républicaine sur ce front, elle pourrait utiliser son soutien à des propositions législatives comme argument pour contrer les critiques, tout en mettant en avant les obstacles rencontrés pour faire avancer ces initiatives.
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Vers une Présidence H Harris ?
La candidature de Kamala Harris pourrait bien représenter un tournant dans la politique étrangère américaine, offrant un mélange de continuité avec des touches de réajustements. Tandis que le monde observe attentivement, la direction qu'elle prendra en matière de politique étrangère pourrait non seulement influencer les relations internationales mais aussi déterminer l’issue de la prochaine élection présidentielle.
La question demeure : Kamala Harris, en tant que future présidente, saura-t-elle naviguer avec habileté entre tradition et changement, tout en répondant aux attentes diversifiées d'un électorat américain de plus en plus engagé sur ces enjeux globaux ?
