Karim Wade, exclu de la présidentielle sénégalaise, persiste malgré les obstacles !
Dans le paysage politique sénégalais, la saga entourant la candidature de Karim Wade à l'élection présidentielle du 25 février prend une tournure complexe.
Bien que le Conseil constitutionnel ait rejeté sa candidature, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade reste déterminé à participer coûte que coûte.
L'épisode récent remonte à la décision du Conseil constitutionnel de ne pas inclure le nom de Karim Wade parmi les vingt candidats officiels à la présidence. La justification principale repose sur des questions de "sénégalitude", malgré les démarches de l'intéressé pour renoncer à sa nationalité française.
Le 23 octobre dernier, Karim Wade a formellement renoncé à sa nationalité française, mais la justice sénégalaise s'est appuyée sur une date ultérieure, le 16 janvier, pour officialiser son statut exclusivement sénégalais. Une décision que le quinquagénaire conteste vivement, dénonçant des motifs fallacieux et une atteinte à la démocratie.
Sur les réseaux sociaux, Karim Wade a déployé un discours véhément, qualifiant la décision du Conseil constitutionnel de "scandaleuse" et pointant du doigt une prétendue atteinte aux droits de l'homme. Il n'a pas hésité à évoquer une série d'épreuves qu'il aurait endurées, telles qu'une détention arbitraire, un procès inéquitable, et un exil forcé de sept ans.
Face à cette exclusion, Karim Wade reste résolu. Il appelle ses partisans, sympathisants et alliés à maintenir la mobilisation pour "le combat contre l'injustice et pour la restauration de l'état de droit". De manière significative, il soutient la création d'une commission d'enquête parlementaire, demandée par les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS), visant à éclaircir des soupçons de conflits d'intérêts au sein du Conseil constitutionnel.
Au-delà du contexte national, Karim Wade envisage de saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), élargissant ainsi son champ de contestation.
Dans une déclaration audacieuse, Karim Wade affirme qu'il participera "dans tous les cas" et "d'une manière ou d'une autre" au scrutin du 25 février. Les autorités sénégalaises restent vigilantes quant aux actions que pourrait entreprendre le candidat exclu pour concrétiser sa participation.
Cette élection présidentielle, première sans candidat sortant, pourrait ainsi être marquée par l'ombre des exclusions de candidats tels que Macky Sall, Ousmane Sonko et maintenant Karim Wade. Reste à voir comment l'absence officielle de ce dernier influencera le paysage politique et la réaction populaire dans les semaines à venir. Selon Jeune Afrique