Kenya: de violentes manifestations à Nairobi contre les augmentations d'impôts proposées (Vidéo)
Le mardi 25 juin, lors d'une manifestation contre les projets de taxes du gouvernement kényan, au moins cinq personnes ont été tuées dans la capitale, Nairobi.
La situation a dégénéré lorsque les manifestants ont forcé les barrages de police et ont pénétré dans l'enceinte du Parlement. Amnesty International Kenya et d'autres ONG ont signalé que trente et une personnes ont été blessées, certaines par des cartouches de gaz.
Ils ont également déclaré que vingt et un cas d'enlèvements de personnes par des officiers en uniforme ou en civil ont été recensés au cours des dernières vingt-quatre heures.
Des soldats ont été déployés pour soutenir la police en réponse aux violences et aux destructions qui ont eu lieu à travers le pays, selon le ministre de la défense Aden Bare. Le président kényan, William Ruto, a prononcé un discours national après l'incendie d'une partie du bâtiment du Parlement.
Il a qualifié l'attaque du Parlement de menace pour la sécurité nationale et a promis de prendre des mesures pour éviter de nouveaux troubles, quel qu'en soit le prix. Il a déclaré que ces événements marquaient un tournant critique dans la manière dont le pays répond aux menaces contre sa sécurité nationale et appelé à réprimer l'anarchie.
La Commission kényane des droits humains (KHCR) a dénoncé le meurtre d'un manifestant par la police et a condamné fermement cet acte, le qualifiant de grave violation des droits de l'homme.
Après que la police a repris le contrôle de l'enceinte du Parlement, des images télévisées ont montré des salles saccagées et endommagées, avec des tables renversées, des fenêtres brisées et des meubles encore fumants.
Des renforts de l'armée ont été déployés pour sécuriser les environs du Parlement. À quelques centaines de mètres de là, la police a utilisé un canon à eau pour éteindre un incendie dans les bureaux du gouverneur de Nairobi.