Vidéo..Kylian Mbappé a décidé de ne pas prolonger son contrat au PSG, pour l’instant
L’attaquant vedette a envoyé une lettre au club parisien lundi 12 juin pour signifier qu’il ne souhaitait pas activer la clause lui permettant d’allonger d’un an son contrat, censé se terminer à l’été 2024.
Et c’est reparti pour le feuilleton estival : selon l’Equipe, Kylian Mbappé a fait savoir par lettre qu’il ne prolongera pas pour l’heure son bail au Paris-SG au-delà de juin 2024 ce qui, toujours selon le quotidien sportif, a mis l’état-major parisien – en fait Nasser al-Khelaïfi, le président du club de la capitale, mais ça, c’est nous qui le disons – dans une colère noire.
Les faits : en mai 2022, la star parisienne a signé libre (il était en fin de contrat) un nouveau bail sur le modèle de deux saisons plus une, en se gardant la possibilité d’activer ou non sa clause pour l’exercice 2024-2025. Celle-ci prenait automatiquement fin le 31 juillet : si Mbappé ne bouge pas, il se retrouve à nouveau libre en juin 2024. Il a bien entendu décider de n’en rien faire : mécontent des deux derniers mercatos parisiens et de l’affaiblissement de l’équipe, que le directeur de fait (Luís Campos) installé par Mbappé explique par la volonté des actionnaires qataris de réduire la voilure, le joueur a choisi de tenir la direction du club sous pression en conditionnant (implicitement) une prolongation de contrat au-delà de 2024 à un changement de cap dans la politique du club. Dans le sens d’une compétitivité accrue.
Démonstration de force
Partant, il n’avait nul besoin d’envoyer une lettre puisque l’année supplémentaire tombait toute seule dans un mois et demi : c’est ce geste, entre la mise en demeure (donnez-moi une équipe) et la démonstration de force (c’est moi qui mène le jeu), qui a heurté la susceptibilité du président parisien et possiblement de Doha au-delà de lui, ce que personne n’est en mesure d’affirmer quand même. Sur le fond, la position de Mbappé peut s’entendre : on m’a menti l’été dernier pour me faire prolonger (son «je ne suis que joueur» lâché lors de la dernière cérémonie de l’UNFP avait ce sens-là, ne me donnez pas plus de pouvoir que je n’en ai), on est en train de me la faire encore à l’envers ce coup-ci puisque la «francisation» du vestiaire souhaitée par la star se solde pour l’heure par l’arrivée de trois joueurs étrangers (le Tchèque Milan Skriniar, l’Uruguayen Manuel Ugarte et l’Espagnol Marco Asensio) et puisque ma cote ne va pas s’effondrer d’ici au printemps, il sera toujours temps de s’asseoir alors autour d’une table et de voir ce qu’il en est.
En revanche, c’est la forme, c’est-à-dire la lettre, inutile du point de vue contractuel, qui a braqué la direction parisienne. Qui, selon l’Equipe, brandit une menace étrange : un transfert du joueur dès cet été, qui ruinerait la politique sportive tout entière du club puisqu’elle est pour l’heure réductible à la présence du seul Mbappé, érigée en priorité absolue par Doha. Le rapport de force est d’autant plus asymétrique que Karim Benzema a quitté le Real Madrid, ouvrant un appel d’air pour un Mbappé qui a toujours plus ou moins lorgné le club merengue, même s’il l’a déjà éconduit deux fois en 2017 et 2022. On aurait ainsi tôt fait d’y voir un coup de com du club parisien, soucieux de créditer le concept de reprise en main des joueurs ébauché avec la vraie-fausse sanction ayant frappé Lionel Messi à la suite de son voyage en Arabie Saoudite. Voire un habillage visant à faire croire que le club garde la main sur un joueur qu’il pressent sur le départ. C’est peu dire qu’une réaction du côté de Mbappé, toujours prompte à reprendre la main sur son propre récit, est attendue.