L’Algérie mise sur les États-Unis pour booster sa production laitière
L’Algérie, deuxième marché africain des produits laitiers après l’Égypte, franchit un cap dans sa quête d’autosuffisance.
Le ministère de l’Agriculture a conclu un accord inédit avec le Département américain de l’Agriculture (USDA) pour l’importation de vaches laitières américaines, une première pour le pays.
L’annonce, faite le 12 novembre par l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, marque un tournant dans la stratégie nationale. Jusqu’à présent, l’Algérie se fournissait exclusivement en bovins auprès de l’Union européenne. Le choix des vaches américaines s’explique par leur rendement exceptionnel, atteignant en moyenne 11 tonnes de lait par tête en 2023, parmi les meilleurs au monde.
Avec un cheptel actuel estimé à 900 000 têtes, cette initiative vient renforcer les efforts pour répondre à une demande croissante. En parallèle, des projets structurants sont en cours, notamment trois nouvelles installations industrielles qui porteront la production nationale à 3 500 tonnes de lait par jour dès le premier trimestre 2025.
Parmi ces initiatives figure le projet phare du groupe qatari Baladna. Avec un investissement de 3,5 milliards de dollars, ce projet vise une production annuelle de 200 000 tonnes de lait en poudre d’ici 2026, un apport stratégique pour réduire les importations et asseoir l’autonomie laitière du pays.
Ce partenariat algéro-américain, inédit dans le secteur agricole, s’annonce déterminant pour transformer durablement la filière laitière nationale.