L'assaut héroïque du GIGN contre les terroristes du vol Alger-Paris à l'aéroport de Marignane
Le 26 décembre 1994, un événement dramatique se déroule à l’aéroport de Marignane, près de Marseille.
L’Airbus A300 du vol Air France 8969, en provenance d’Alger, atterrit avec 172 otages à bord, retenus par quatre membres du Groupe Islamiste Armé (GIA).
Ce groupe radical, affilié à des mouvements islamistes extrémistes, avait pris le contrôle de l’avion le 24 décembre, en exigeant la libération des leaders du Front islamique du salut, Abassi Madani et Ali Belhadj, emprisonnés en Algérie.
Les terroristes avaient d’abord menacé de tuer un otage toutes les 30 minutes et exécuté plusieurs victimes, dont un policier algérien et un membre de l’ambassade de France.
Le 25 décembre, après avoir échoué dans leurs négociations avec les autorités algériennes, ils ont forcé l’avion à décoller d’Alger et à faire escale à Marignane sous prétexte de ravitaillement.
Les autorités françaises, préoccupées par un possible attentat sur Paris, ont immédiatement mobilisé le GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale). Une cellule de crise s’est formée, tandis que l’équipe d’élite se préparait à intervenir.
La tension était à son comble, et les autorités algériennes, après avoir refusé une intervention extérieure, avaient proposé une solution par la négociation, mais celle-ci échoua. Sur le tarmac de Marignane, des tireurs d’élite et des négociateurs se tenaient prêts.
L'assaut décisif a eu lieu le 26 décembre, lorsque l’avion, toujours sous contrôle des terroristes, était stationné sur le tarmac. À 17 h 12, le GIGN a lancé l’assaut, pénétrant l’avion par trois portes différentes.
L'attaque, menée avec précision et rapidité, a permis la libération des otages, mais les combats à l’intérieur de l’avion furent intenses.
Les terroristes ont ouvert le feu, et les gendarmes d’élite ont dû riposter dans un échange de tirs intense, durant lequel plusieurs membres du GIGN ont été blessés.
En seulement 16 minutes, l’assaut a pris fin. Les quatre terroristes ont été neutralisés, et tous les otages ont été sauvés, bien que 25 blessés aient été dénombrés, dont plusieurs passagers et membres du GIGN.
L’action héroïque du GIGN a été saluée par les autorités françaises, et la réussite de l’opération a fait l’objet de nombreuses célébrations.
L’issue de cette prise d’otages marqua un tournant dans la lutte contre le terrorisme et dans la réputation du GIGN, qui s’est imposé comme un groupe d’élite capable de faire face à des situations extrêmes, rapporte France 3.