L'Union Européenne réaffirme sa position sur le conflit en RDC

Le représentant spécial de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, a effectué une visite en RDC du 2 au 5 mars 2025 dans le cadre du soutien européen aux efforts régionaux de paix.
Au cours de son séjour, il a rencontré le président congolais Félix Tshisekedi le 4 mars, marquant ainsi sa quatrième visite dans la région en six mois.
Lors de cette rencontre à Kinshasa, Johan Borgstam a réaffirmé la position de l'Union européenne sur le conflit qui secoue la région.
Il a rejeté toute accusation de double standard en matière d'agression, un message qu'il avait déjà adressé au président rwandais Paul Kagame lors d'une rencontre la semaine précédente.
Cette déclaration faisait suite aux critiques concernant la position de l'Union européenne sur la guerre en Ukraine et la présence rwandaise en RDC, selon les rapports de l'ONU.
Borgstam a insisté sur le fait que le respect du droit international doit être une priorité dans toutes les régions du monde.
Concernant la question des sanctions, l'Union européenne avance prudemment. Le 24 février, les États membres ont pris une décision politique de préparer une liste de sanctions individuelles.
Actuellement, les juristes européens examinent les dossiers pour s'assurer que les accusations sont fondées et respectent le droit européen.
Ce processus prend généralement deux à trois semaines avant l'adoption définitive des sanctions, contrairement aux sanctions des Nations Unies ou des États-Unis, qui suivent des procédures différentes.
Un autre point sensible évoqué lors de la visite de Johan Borgstam a été l'accès à l'aéroport de Goma, actuellement sous le contrôle de l'AFC/M23. Le diplomate européen a souligné que ni le gouvernement congolais ni la Monusco ne contrôlent l'aéroport, ce qui complique les opérations humanitaires et logistiques vers l'est du pays.
À l'heure actuelle, aucune solution aérienne n'est envisageable, et la seule alternative pour rejoindre Goma reste un passage par Nairobi, suivi d'un convoi terrestre, rapporte RFI.