La Chambre des représentants américaine sanctionne la CPI : l'affaire Netanyahu en toile de fond
La majorité républicaine à la Chambre des représentants américaine a adopté un projet de loi proposant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI).
Cette décision fait suite à l'appel du procureur de la CPI à un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour des crimes de guerre présumés à Gaza.
Le projet de loi, porté par les républicains à la Chambre, a peu de chances de passer au Sénat à majorité démocrate, et le président Joe Biden s'y oppose.
Cependant, pour le président de la Chambre Mike Johnson et la majorité républicaine, ce vote marque une position ferme de solidarité avec Israël. Johnson a déclaré : "Les États-Unis se tiennent résolument aux côtés d'Israël et refusent que des bureaucrates internationaux délivrent des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens pour des crimes inexistants, sans aucune justification."
Le 20 mai, le procureur de la CPI Karim Khan a demandé des mandats d'arrêt contre Netanyahu, son ministre de la Défense et des dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés à Gaza et en Israël.
Critiques de Biden
Si approuvés par un panel de juges, il reviendrait aux 124 États membres - ni les États-Unis ni Israël n'en font partie - de procéder éventuellement aux arrestations.
Le président Biden avait précédemment condamné ce qu'il a qualifié de "démarche scandaleuse" de Karim Khan fin mai. Cependant, la Maison Blanche a critiqué l'initiative républicaine la semaine dernière, affirmant que sanctionner la CPI n'est pas "la bonne approche".
Le projet de loi, adopté mardi par la plupart des législateurs républicains et un cinquième des législateurs démocrates, interdirait notamment aux responsables de la CPI impliqués dans l'affaire d'entrer sur le territoire américain.