La France presse le Rwanda de retirer ses troupes de l’est de la RDC
La tension diplomatique s'intensifie autour de la situation dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les combats entre l’armée congolaise et le groupe armé du M23, soutenu par les forces rwandaises, se poursuivent.
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a récemment effectué une visite à Kinshasa et Kigali, où il a exprimé la position de la France face à cette crise régionale, rapporte RFI.
Lors de sa rencontre avec le président congolais Félix Tshisekedi à Kinshasa le 30 janvier, Jean-Noël Barrot a réaffirmé la position de la France, condamnant l’offensive du M23 et l’implication des forces rwandaises.
Selon Paris, le M23 doit se retirer des territoires congolais qu'il occupe, et les troupes rwandaises doivent quitter immédiatement le pays.
Cependant, aucune déclaration officielle n'a été faite à l'issue de la rencontre.
Le lendemain, le ministre français s'est rendu à Kigali, où il a rencontré le président rwandais Paul Kagame. Là encore, aucune déclaration publique n’a été faite après la réunion, bien que les autorités françaises aient indiqué que cet échange faisait partie de leur soutien aux processus de médiation en cours à Luanda et Nairobi.
Avant sa visite, les services du ministre avaient annoncé que Jean-Noël Barrot demanderait à Paul Kagame de retirer ses troupes de la RDC.
Paris suit de près l’évolution de la situation dans le Sud-Kivu, où l’offensive du M23, soutenue par le Rwanda, se poursuit.
L’Élysée a exprimé sa préoccupation concernant cette escalade, notamment après l’attaque de Goma et les avancées vers le Sud-Kivu. Le président français, Emmanuel Macron, a multiplié les échanges avec les dirigeants congolais, rwandais et d’autres chefs d’État africains pour tenter de désamorcer la crise.
La France, alliée stratégique de la RDC, met en place une pression diplomatique croissante, espérant que des actions concrètes suivront.
L’issue des discussions pourrait notamment se traduire par des sanctions internationales contre le Rwanda, comme l’a souligné Tina Salama, porte-parole de la présidence congolaise. Kinshasa attend de Paris des mesures plus fermes, notamment des sanctions au niveau de l’ONU, en l'absence de retrait immédiat des troupes rwandaises.
Pour l’instant, la communauté internationale reste divisée sur la manière de mettre fin à la crise, mais la France continue de jouer un rôle clé dans les efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu et un retour au dialogue.