Violences dans l’est de la RDC : plus de 400 000 déplacés depuis janvier, selon l’ONU
Les violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont forcé au déplacement de plus de 400 000 personnes depuis le début de l’année 2025, a alerté l’ONU ce vendredi 24 janvier.
Le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, continue de progresser et encercle désormais presque totalement Goma, la principale ville de la région.
Selon le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), la situation dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, qui abritent déjà 4,6 millions de déplacés internes, s’aggrave dangereusement.
“Nous sommes extrêmement préoccupés par la sécurité des civils et des personnes déplacées”, a déclaré Matthew Saltmarsh, porte-parole du HCR, lors d’un point presse à Genève.
Une attaque sur Goma serait « catastrophique »
Le secrétaire général des Nations unies s’est dit alarmé par l’intensification des combats et a fermement condamné l’offensive du M23. La présence signalée de forces rwandaises accentue, selon l’ONU, “le risque d’un conflit régional”.
Une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle attaque sur Goma, soulignant qu’elle serait “catastrophique pour des centaines de milliers de civils”.
De son côté, le haut-commissaire Volker Türk appelle toutes les parties à respecter les droits humains et le droit humanitaire international, en assurant notamment l’accès à l’aide humanitaire et en évitant toute escalade des tensions.