La France transmet une liste de ressortissants Algériens jugés "dangereux"

Le 14 mars 2025, une liste de ressortissants algériens jugés "dangereux" par les autorités françaises a été officiellement transmise à Alger.
Cette décision fait suite à une annonce du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le 3 mars dernier, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre la France et l’Algérie.
Bruno Retailleau avait révélé la mise en place d’une liste recensant plusieurs centaines de personnes considérées comme une menace pour l’ordre public en France.
Ces individus, tous ressortissants algériens, ont des profils variés mais sont liés par leur dangerosité. Certains ont des antécédents de radicalisation, d'autres sont impliqués dans des troubles à l’ordre public ou figurent dans des fichiers de surveillance pour terrorisme.
Parmi les cas les plus marquants, Retailleau a mentionné un individu mis en examen pour un attentat à Mulhouse en février 2025, dont le profil combine à la fois une radicalisation islamiste et des troubles psychiatriques.
Le ministre a précisé que tous les cas de la liste n'étaient pas identiques, certains étant plus dangereux que d'autres, mais chacun ayant un lien avec des menaces potentielles pour la sécurité publique.
Cette démarche intervient dans un climat de tension avec Alger. Le ministre a évoqué une série de décisions récentes prises par le gouvernement algérien, telles que la mise à l’écart des entreprises françaises de la commande publique et la réhabilitation d'un refrain de l'hymne national algérien considéré comme hostile à la France.
De plus, l’enseignement du français a été progressivement remplacé par l’anglais dans les écoles primaires algériennes, renforçant le sentiment de frictions entre les deux nations.
Le ministre de l'Intérieur a menacé de durcir les relations avec l'Algérie si cette dernière ne réagissait pas favorablement à la transmission de cette liste.
Le gouvernement français semble vouloir imposer une pression supplémentaire sur Alger, incitant à une coopération plus active concernant les ressortissants algériens en situation irrégulière ou considérés comme un danger pour la sécurité nationale.
Alors que les tensions diplomatiques s’intensifient, la réponse d'Alger à cette initiative pourrait bien être déterminante dans l’évolution des relations entre les deux pays, rapporte BFMTV.