La France va-t-elle devenir le premier pays à la sanctionner la discrimination capillaire ?
L’Assemblée nationale en France va étudier un texte visant à sanctionner la discrimination capillaire, dont les personnes aux cheveux texturés sont particulièrement victimes.
« T’as le paillasson au-dessus de la tête », « Tiens aujourd’hui c’est Bob Marley », ceci n’est qu’un échantillon des nombreuses réflexions que peuvent entendre les personnes aux cheveux dit « texturés » (crépus, frisés ou bouclés). Portés au naturel en afro, tresses ou locks, ils sont souvent mal perçus ou considérés comme moins professionnels, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
C’est pour cette raison que l’Assemblée nationale étudie, ce jeudi, un texte visant à en finir avec la discrimination capillaire, « notamment la coupe, la couleur, la longueur ou la texture de leurs cheveux ».
Si elle passait, cette mesure portée par le député Olivier Serva (LIOT), devrait être intégrée au Code général de la fonction publique, au Code pénal et au Code du travail. Et une personne faisant de la discrimination capillaire pourraient être sanctionnée jusqu’à 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Ce texte s’inspire du CROWN Act aux États-Unis, où plus d’une vingtaine d’États l’ont déjà adopté.
Coiffures non-professionnelles ?
« C’est quoi cette coiffure de ouf ? (...) Pour se coiffer le matin elle met les doigts dans la prise », voici comment Thierry Ardisson avait accueilli l’actrice Stéfi Celma, alors coiffée d’un afro, sur le plateau de Salut les Terriens en 2017, avec en musique de fond « Couleur café » de Serge Gainsbourg, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.