La Hongrie prend la présidence de l’UE, suscitant des inquiétudes face à ses positions prorusses
La Hongrie, sous la direction de Viktor Orban, entame ce lundi un mandat de six mois à la présidence du Conseil de l’Union européenne.
Cette prise de fonction intervient dans un contexte tendu, marqué par des préoccupations croissantes quant aux dérives antidémocratiques du gouvernement hongrois et ses liens étroits avec Moscou, malgré l’agression continue de la Russie en Ukraine.
Inquiétudes des États membres
Plusieurs États membres de l’UE ont exprimé leurs craintes face à cette situation. La présidence hongroise intervient alors que l'extrême droite a fait une percée significative en France lors du premier tour des législatives, ajoutant une dimension supplémentaire aux inquiétudes sur la stabilité politique en Europe.
Avertissement du Royaume-Uni
Le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a lancé un avertissement dimanche concernant le risque d’ingérence russe dans la campagne électorale britannique prévue pour le 4 juillet. Cet avertissement fait suite à une enquête menée par un média australien, révélant des activités coordonnées sur Facebook visant à influencer l’opinion publique.
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En parallèle, l’Église chrétienne orthodoxe bulgare, connue pour ses liens traditionnels avec la Russie, a élu dimanche un nouveau patriarche, Danaïl, âgé de 52 ans. Le nouveau patriarche a exprimé des positions favorables au Kremlin, malgré l’invasion russe de l’Ukraine, accentuant ainsi les préoccupations concernant l’influence russe en Europe de l’Est.
La Hongrie de Viktor Orban a souvent été critiquée pour ses tendances autoritaires et ses positions conciliantes envers Moscou. Orban a maintenu des relations étroites avec le président russe Vladimir Poutine, même après le début de l'offensive russe en Ukraine, suscitant l’indignation et la méfiance de nombreux partenaires européens.
La présidence hongroise de l’UE pourrait compliquer les efforts de l’Union pour maintenir une position unie et ferme contre la Russie. Les craintes d'une influence prorusse croissante au sein de l’UE sont amplifiées par les récents développements politiques en France et en Bulgarie, ainsi que par les mises en garde concernant des tentatives d’ingérence électorale.
La période à venir sous la présidence hongroise sera cruciale pour l’Union européenne. Les États membres devront naviguer entre les défis posés par la politique intérieure hongroise et la nécessité de maintenir une solidarité européenne face à la Russie. La vigilance et la coopération seront essentielles pour préserver l’intégrité et les valeurs démocratiques de l’Union.