La locution « Faire Mal » : usage et pièges grammaticaux
La locution « faire mal » signifie « provoquer de la douleur » et se construit avec un complément indirect. Par exemple : « Je fais mal à Rémy », où « Rémy » est le complément indirect.
Cette expression peut aussi être pronominale : « Je me suis fait mal en tombant ».
Il est crucial de ne pas confondre « faire mal » avec le verbe « faire » accompagné de l’adverbe « mal ». Dans ce cas, le complément est direct : « Il fait mal son travail », signifiant qu'il ne le fait pas correctement.
Cette distinction est particulièrement importante aux temps composés. On doit éviter de dire « elle s’est faite mal » pour signifier « elle s’est blessée ». En effet, « elle s’est faite mal » construit comme « elle s’est faite seule » signifie grammaticalement « elle s’est ratée, elle ne s’est pas réussie ».
Pour rester correct, il faut dire « elle s’est fait mal », sans accorder le participe passé « fait », car ici, « faire mal » reste une locution verbale avec un complément indirect. Rappelons que dans ce contexte, « mal » a une valeur nominale et non adverbiale.
En résumé, il est essentiel de se souvenir que « faire mal » prend un complément indirect, tandis que « faire mal » (avec « mal » comme adverbe) prend un complément direct.
Cela évite les erreurs de sens et les pièges grammaticaux, surtout aux temps composés. Une vigilance particulière est donc nécessaire pour maintenir la clarté et la justesse de nos expressions.