La Turquie hausse le ton... Erdogan menace la Grèce en cas de violation de l'espace aérien du pays
La Grèce paiera un "prix élevé" si elle continue de violer l'espace aérien turc, a estimé Recep Tayyip Erdogan.
La Turquie hausse le ton. La Grèce paiera un "prix élevé" si elle poursuit la violation l'espace aérien turc, a prévenu samedi 3 septembre le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier reproche aussi aux Grecs de "harceler" les avions turcs en mer Egée.
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Dimanche dernier, Ankara avait affirmé que des avions turcs en mission dans cette zone avaient été visés par le système de défense aérienne S-300 de la Grèce, et avait dénoncé une "action hostile". "Hé, la Grèce, regardez l'Histoire. Si vous continuez, vous paierez un prix élevé", a déclaré le président turc lors d'un meeting dans la région de la mer Noire. "Nous avons un mot pour la Grèce : n'oubliez pas Izmir", se référant à la ville de la mer Egée que les Grecs appellent Smyrne.
"Le moment venu, nous ferons le nécessaire"
L'occupation de Smyrne par la Grèce, à qui elle était attribuée par un traité de la fin de la Première Guerre mondiale que la Turquie n'a jamais reconnu, a pris fin lorsque les Turcs l'ont reprise en 1922. "Votre occupation des îles [de la mer Egée proches de la Turquie] ne nous lie en rien. Le moment venu, nous ferons le nécessaire. Nous pouvons arriver subitement la nuit", a lancé le président turc, reprenant une formule souvent utilisée lorsqu'il parlait de lancer une opération en Syrie. Selon FranceInfo.
Athènes accuse les avions turcs de survoler des îles grecques proches de la frontière turque, et la dispute entre les deux voisins ennemis se traduit par de fréquentes patrouilles. De son côté, Ankara dénonce une présence de troupes sur ces îles, contraire, selon la Turquie, aux traités de paix signés après les deux guerres mondiales.
En juin, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, avait déclaré que si Athènes continuait d'envoyer des troupes sur ces îles, Ankara en contesterait la souveraineté grecque. Recep Tayyip Erdogan a coupé le dialogue avec la Grèce après avoir accusé le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis d'avoir mené une campagne contre des ventes d'armes américaines à la Turquie.