Le Burkina demande à la France "des armes et des munitions" pour les supplétifs de l'armée
Le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kiélem de Tembela, a demandé à la France "des armes et des munitions" pour les supplétifs de l'armée qui l'aident dans sa lutte contre les terroristes, selon un article de son service de communication.
Lors d'une rencontre mardi avec Luc Hallade, ambassadeur de France à Ouagadougou, le Premier ministre a "souligné que les efforts des partenaires doivent se focaliser sur les aspirations profondes du peuple burkinabè, un peuple engagé à se défendre pour la liberté, contre la barbarie et le terrorisme", indique cet article.
"C'est en cela que se justifie le lancement de l'opération de recrutement de 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP)", les supplétifs de l'armée, a-t-il expliqué, ajoutant: "La France pourrait aider cette résistance populaire en fournissant des armes et des munitions et en prenant également en compte la prise en charge financière des braves combattants".
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Aux "inquiétudes" de M. Hallade "quant à l'impossibilité pour les ONG françaises installées au Burkina Faso, de se déplacer sur le terrain pour leurs activités", M. Kyelem de Tembela a répondu: "C'est la raison pour laquelle vous devez nous aider à avoir le matériel nécessaire pour venir à bout du terrorisme". "Les Burkinabè cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays et si cette bouée de sauvetage doit provenir d'un autre pays autre que la France, pourquoi pas ?", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre burkinabè a également affirmé lors de cette rencontre que "cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et ça n'émeut personne". Il a estimé que la France "a fait montre d'une sollicitude différente quant il s'est agi de venir en aide à l'Ukraine dans le récent conflit qui l'oppose à la Russie".
A l'issue de sa rencontre avec M. Kyélem de Tembela, Luc Hallade avait estimé que tout le monde avait "intérêt" à ce que le Burkina proie à la violence jihadiste "reste debout", Les VDP paient un lourd tribut dans les attaques terroristes de groupes liés à Al-Qaida et Daech qui frappent régulièrement le Burkina Faso, notamment le nord et l'est. Depuis 2015, civils et militaires burkinabè sont régulièrement endeuillés par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes, notamment dans le nord et l'est, ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.