Le cancer de la princesse Kate a-t-il un lien avec le vaccin Covid? EXPLICATIONS
La princesse de Galles a annoncé le 22 mars 2024 souffrir d'un cancer à seulement 42 ans.
Les cancers précoces, survenant chez des adultes de moins de 50 ans, sont de plus en plus fréquents, et leur hausse inquiète les spécialistes, rapporte l'AFP.
Des internautes ont insinué, voire affirmé un lien entre ce phénomène et la vaccination contre le Covid, qui a débuté fin 2020/début 2021. Pourtant, expliquent les spécialistes interrogés par l'AFP, aucun lien n'a jamais été fait entre aucun vaccin et survenue de cancers.
De plus, la hausse des cancers chez des populations jeunes est observée depuis au moins le début des années 90.
"Alors que la princesse de Galles révèle son diagnostic, les médecins mettent en garde contre une mystérieuse 'épidémie' de cancer": ce titre du quotidien britannique The Telegraph le 23 mars a enflammé les réseaux sociaux. La veille, la princesse de Galles, Kate Middleton, venait d'annoncer dans une vidéo souffrir d'un cancer, sans plus de précisions, et entamer une chimiothérapie.
Dès sa publication, l'article est partagé à plusieurs milliers de reprises, notamment par cet internaute français qui fait mine de s'interroger sur X, dans un post partagé plus de 300 fois: "Une épidémie de CANCER mystérieuse...", une phrase suivie d'un smiley avec un index sur les lèvres, puis d'un autre bouche cousue par une fermeture éclair.
Plus loin en commentaire de son propre message, il écrit "Ils prétendent ne pas comprendre", avec une photo d'un homme examinant à la loupe une liasse de billet, avec ce texte: "oui j'arrive à voir les résultats des tests ici: les vaccins sont sûrs et efficaces".
Aucun lien entre cancer et vaccin
En l'état actuel des connaissances, aucune preuve scientifique ne permet d'établir un lien entre le vaccin Covid et le cancer. L'article du Telegraph (archive) ne mentionne d'ailleurs jamais la vaccination.
"Parler d’épidémie, ou encore de raisons inexpliquées comme c’est le cas dans le titre de l’article du Telegraph n’est absolument pas fondé.
D’ailleurs le contenu donne des explications/pistes qui sont bien loin de ce titre qui se veut accrocheur", a réagi auprès de l'AFP le 26 mars l'institut national du cancer (Inca).
"Il n’y a rien qui permet de lier les vaccins ARN messager au cancer", expliquait la Ligue contre le cancer à l'AFP le 27 janvier 2022.
"Le vaccin est injecté mais il a une durée de vie extrêmement courte dans l'organisme, cet ARN ne peut en aucun cas pénétrer dans le noyau de la cellule et interférer avec ce génome et amener des mutations, c'est du fantasme".