Le Hamas considère une contre-proposition israélienne pour une trêve à Gaza
Après plus de 200 jours de guerre dans la bande de Gaza, le Hamas indique examiner une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve, potentiellement associée à la libération d'otages.
Cette évolution survient alors qu'une délégation égyptienne entame des discussions en Israël pour établir un cadre global de cessez-le-feu à Gaza.
Samedi, le Hamas a annoncé qu'il examinait une contre-proposition israélienne concernant une trêve dans les combats à Gaza, liée à la libération d'otages. Khalil al-Hayya, haut responsable politique du Hamas pour Gaza, a déclaré que le mouvement étudierait la proposition et soumettrait sa réponse une fois son évaluation terminée.
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Cette contre-proposition fait suite à la remise, le 13 avril, d'une réponse du Hamas aux médiateurs égyptiens et qataris sur une proposition de trêve avec Israël. Bien que le contenu précis de la contre-proposition israélienne n'ait pas été divulgué, des médias israéliens ont suggéré la libération éventuelle de 20 otages considérés comme des "cas humanitaires" dans un premier temps.
Parallèlement, une délégation égyptienne est arrivée en Israël vendredi pour discuter d'un "cadre global pour un cessez-le-feu" à Gaza. Cette initiative vise à relancer les négociations en suspens depuis plusieurs semaines et à plaider en faveur d'un accord de trêve impliquant la libération de "dizaines" d'otages retenus à Gaza.
La guerre entre Israël et le Hamas sera également au centre des discussions entre hauts diplomates arabes et européens prévues ce weekend à Ryad, en Arabie saoudite, avec la participation des chefs de la diplomatie d'Allemagne et de France.
Sur le terrain, des frappes israéliennes ont été signalées près de Rafah, où Israël se prépare à lancer une offensive terrestre malgré les appels à la retenue de la communauté internationale. Cette ville abrite près d'un million et demi de Palestiniens, dont beaucoup vivent dans des conditions précaires, sans accès à l'eau ni à l'électricité.
Depuis le déclenchement du conflit le 7 octobre, Israël, a promis de détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste, et a lancé une offensive qui a causé la mort de plus de 34 000 personnes, en majorité des civils, selon les chiffres du Hamas.
En dépit des efforts de médiation en cours, la situation à Gaza reste tendue, avec des attaques aériennes signalées et des craintes persistantes quant à l'escalade du conflit. L'ONU estime que la reconstruction de Gaza sera un défi monumental, avec des millions de tonnes de débris à déblayer après des mois de bombardements destructeurs.