Un Leader de Daech au Mali éliminé : Contrôle renforcé contre le terrorisme en Afrique ?
Dans une opération anti-terroriste majeure à Ménaka, au Mali, un commandant de Daech, Abu Hudhayfa, a été tué, selon un communiqué officiel relayé par Bamako.
Dans la plus grande opération anti-terroriste menée dans la région de Ménaka, au nord du Mali, un commandant affilié à la branche de Daech en Afrique de l’Ouest, nommé Abu Hudhayfa, a été tué, selon un communiqué officiel diffusé par Bamako et relayé par la télévision nationale.
Le communiqué précise que “les forces ont éliminé un commandant de la branche de Daech en Afrique de l’Ouest, Abu Hudhayfa, au cours d’une opération de grande envergure dans la région de Ménaka”.
La confirmation de la mort d’Abu Hudhayfa est intervenue dimanche à la suite de l’opération, sans plus de détails fournis.
Auparavant, le programme de récompenses pour la justice du département d’État américain avait offert une récompense pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars pour des informations sur Abu Hudhayfa, accusé d’avoir été impliqué dans une attaque contre le Niger en 2017, au cours de laquelle quatre soldats américains et autant de soldats nigériens ont été tués.
Selon des informations obtenues par “Al Ain News”, Abu Hudhayfa a été tué dans la région d’Indelimane (Talataye-Gao) près de la frontière avec le Nigeria (au nord).
Abu Hudhayfa était considéré comme l’une des figures de proue de l’organisation Daech dans la région du Sahel, notamment dans la zone triangulaire entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, connue sous le nom de “Triangle de la Mort”.
Dans une rare photo qui circulait, Abu Hudhayfa était vu portant une arme volée à des soldats américains lors de cette attaque.
L’homme barbu était surnommé “Higo” ou “Higo al-Maghribi” et il est probablement originaire du Sahara marocain, selon de nombreux experts, ce qui le lie aux racines de son ancien chef, Adnan Abu Walid al-Sahrawi, émir de la branche sahélienne de Daech, tué en août 2021 par l’armée française.
Des experts interrogés par “Al Ain News” estiment que la mort de tout membre de groupes terroristes, quel que soit son identité, constitue une victoire pour les forces conjointes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, après le retrait des forces françaises des trois pays.
Ils considèrent également que cela signifie que la coordination sécuritaire entre les trois pays avance bien et que les fruits commencent à se concrétiser.
Les experts suggèrent que le soutien important reçu par les forces conjointes de la Russie après le retrait des forces françaises et américaines, notamment en termes de drones et de renseignements, a considérablement aidé ces forces à nettoyer de vastes zones auparavant occupées par les groupes terroristes dans le “Triangle de la Mort”.
Le Dr Mohamed Tourshin, chercheur soudanais en affaires africaines, a expliqué que l’opération qui a conduit à la mort du terroriste s’est déroulée dans une zone où les forces françaises se sont retirées.
Tourshin a déclaré à “Al Ain News” que “cela confirme que le remplacement des forces françaises par des forces conjointes des trois pays (Mali, Niger et Burkina Faso) commence à porter ses fruits et à produire des résultats sur le terrain”.