Élection présidentielle 2024 aux États-Unis : qui choisit réellement le prochain président ?
Le 5 novembre, les citoyens américains voteront pour élire le président des États-Unis.
Cependant, le choix final ne leur appartient pas directement. En réalité, ce sont les grands électeurs, réunis au sein d’un collège électoral, qui désigneront le futur occupant de la Maison-Blanche pour les quatre prochaines années.
Kamala Harris ou Donald Trump ? Bien que les Américains s’exprimeront par leur vote, le président n’est pas élu par un suffrage direct. C’est le “collège électoral” qui prend cette décision, un processus unique aux élections présidentielles américaines, où les candidats ne sont pas directement élus par le vote populaire.
Qu’est-ce que le collège électoral ?
Né d’un compromis constitutionnel entre un vote populaire et un choix parlementaire, le collège électoral n’est pas une institution permanente. Composé de 538 grands électeurs, ce collège reflète la représentation de chaque État au Congrès. Ces grands électeurs sont choisis par les partis, généralement parmi les figures influentes locales, et leur nombre est proportionnel aux sièges de chaque État au Congrès.
Le jour de l’élection, les citoyens votent pour leur candidat, mais déterminent en réalité quels grands électeurs représenteront leur État. Dans la majorité des États, le vainqueur du vote populaire remporte tous les grands électeurs, à l’exception du Maine et du Nebraska qui appliquent un système proportionnel.
Déroulement du vote
Le 5 novembre, les citoyens pourront voter en personne ou anticiper leur choix par correspondance, selon les modalités variées de chaque État. Pour gagner, un candidat doit obtenir au moins 270 des 538 grands électeurs. Bien que la Constitution n’impose pas aux grands électeurs de suivre le vote populaire de leur État, certains États obligent cette fidélité sous peine de sanctions.
À la mi-décembre, les grands électeurs se réunissent dans leur État respectif pour voter. Ces résultats sont ensuite envoyés au Congrès pour un décompte officiel, généralement le 6 janvier, sous la supervision du vice-président sortant. Ce dernier proclame alors le vainqueur.
Un système atypique
Ce système permet des résultats surprenants : un candidat peut remporter le vote populaire sans gagner au collège électoral, comme en 2000 et 2016. En cas d’égalité, la Chambre des représentants prendrait la décision, une situation qui s’est produite en 1800 et 1824.