Législatives 2024: débat musclé entre Gabriel Attal et Jordan Bardella
Lors d'un débat télévisé diffusé mardi soir sur TF1, les représentants des trois principaux blocs politiques se sont affrontés. Cette confrontation intervient à 5 jours du 1er tour des élections législatives anticipées, alors que le RN est en tête des son
Jordan Bardella s'est engagé à réduire considérablement les flux migratoires en cas de victoire, affirmant que l'immigration bouleverse la sécurité, l'identité nationale et met une pression sur les finances publiques.
Il exprime également ses craintes quant à une ouverture des frontières en cas de victoire de la gauche. Manuel Bompard a réagi en soulignant que les étrangers occupent des emplois essentiels et contribuent économiquement à hauteur de 10 milliards d'euros par an.
Il estime qu'il est primordial de s'attaquer aux causes de l'immigration et de bien accueillir les personnes arrivant en France. Il cite l'exemple de la chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, pour remettre en question la faisabilité des mesures proposées par le Rassemblement national en matière d'immigration.
Jordan Bardella propose de développer le "patriotisme économique" pour réduire la pollution en France. Selon lui, 50% des émissions françaises sont liées aux importations, et il estime nécessaire de lever les contraintes qui pèsent sur les entreprises, de favoriser les circuits courts et de promouvoir le patriotisme économique.
Il s'oppose à l'interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs d'ici 2035, craignant que cela ne crée une société où seules les personnes aisées pourront se permettre d'acheter un véhicule. Il défend également l'énergie nucléaire, affirmant qu'elle permet d'avoir une énergie peu coûteuse et décarbonée.
Manuel Bompard souligne l'importance d'agir rapidement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Sur la question des centrales nucléaires, il précise qu'il est personnellement opposé au nucléaire, mais reconnaît que sa coalition a des opinions divergentes. Il annonce qu'un débat parlementaire sera organisé pour aborder cette question.
Gabriel Attal met en garde les Français contre les réformes qui pourraient compromettre le système de retraite. Il accuse les programmes de ses adversaires de réduire les pensions des retraités et d'augmenter les cotisations des actifs.
Il exhorte les Français à ne pas prendre le risque de voir leur système de retraite détruit par des réformes qui les appauvriraient. Il déclare que ceux qui promettent des mesures telles que le retour à la retraite à 60 ans proposent un projet de 40 milliards d'euros qui n'est pas financé et nécessiterait une augmentation significative des impôts pour le financer.
Une dispute a éclaté sur le coût de la proposition de baisse de la TVA présentée par le Rassemblement national (RN).
Jordan Bardella estimait que la baisse de la TVA à 5,5% sur les produits énergétiques coûterait 12 milliards d'euros, tandis que le Premier ministre la chiffrait à 17 milliards d'euros. Le président du RN a réagi en demandant ironiquement au Premier ministre de donner un cours d'économie, tout en soulignant que compte tenu de la dette de 1000 milliards d'euros, il serait judicieux de faire preuve de plus d'humilité.
Jordan Bardella affirme que la baisse de la TVA à 5,5% coûterait 12 milliards d'euros sur une année complète. Il critique le Premier ministre en soulignant que l'Allemagne a réduit les taxes, ce qui a entraîné une augmentation du pouvoir d'achat des Allemands.
Bardella justifie cette dépense en déclarant qu'il ne dépense pas d'argent qu'il n'a pas et propose de supprimer certains avantages fiscaux, de récupérer les superprofits et de réduire la contribution de la France au budget de l'Union européenne.