INFOGRAPHIE/Les mines en Algérie : un héritage colonial mortel
Les mines posées en Algérie pendant la période coloniale française continuent de faire des victimes, bien après l'indépendance du pays en 1962.
Ces engins de guerre, placés en grande quantité sur les terres algériennes, sont responsables de milliers de drames humains.
Au total, ce sont environ 11 millions de mines qui ont été semées sur le sol algérien par les forces coloniales françaises. Ces dispositifs ont été utilisés dans le but de contrôler les territoires et de lutter contre les combattants indépendantistes, mais leur impact sur la population civile est d’une ampleur dévastatrice.
Une tragédie qui dure
Le bilan humain est lourd. Selon les données fournies par le Parlement algérien, plus de 7.300 victimes ont été recensées à cause de ces mines, un chiffre qui témoigne de la persistance de ce fléau à travers les décennies. Parmi ces victimes, 4.830 ont été touchées durant la Révolution algérienne (1954-1962), une période où les mines étaient utilisées comme moyen de guerre systématique par l'armée coloniale.
Après l'indépendance, le nombre de victimes a diminué, mais n’a jamais cessé : environ 2.470 personnes ont été touchées par ces mines, bien après la fin du conflit.
Des mutilations inévitables
Le drame ne s’arrête pas au nombre de victimes, car le taux de mutilation est particulièrement élevé. Près de 20 % des personnes touchées par les mines ont dû subir des amputations, laissant des séquelles physiques graves pour les survivants.
Ces chiffres révèlent non seulement l'ampleur du danger permanent auquel les Algériens ont été confrontés, mais aussi les conséquences humaines tragiques qui perdurent bien après la fin de la guerre.
Les efforts pour déminer
Aujourd'hui, la question des mines reste un défi majeur pour l’Algérie. Le déminage de ces zones contaminées, qui se trouvent principalement dans les régions montagneuses et isolées, reste une priorité.
Cependant, malgré des efforts constants, le processus est complexe et long, avec des zones qui restent encore dangereuses pour les habitants, principalement dans les zones rurales et les anciennes zones de combat.
En somme, les mines laissées par le colonialisme français continuent de hanter l’Algérie, un héritage tragique qui demande réparation et une vigilance constante pour éviter de nouvelles victimes.