Les océans ont battu un nouveau record de température
La température de surface des océans a encore augmenté en juillet, faisant craindre des conséquences néfastes pour la vie marine.
Les indicateurs sont inquiétants. Les océans ont battu cette semaine un nouveau record mondial de température, laissant craindre des conséquences néfastes pour la vie marine comme pour les équilibres climatiques.
La température de surface des océans « a atteint 20,96 °C le 30 juillet » 2023 selon la base de données ERA5, alors que « le précédent record était de 20,95 °C en mars 2016 », a indiqué une porte-parole du service européen Copernicus à l’AFP.
L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui utilise une base de données différente, relève elle aussi la même tendance au réchauffement des océans ces derniers mois, avec un record de températures atteint le 4 avril, à 21,06 degrés.
Au 1er août, la température des océans était quasiment au même niveau (21,03 °C) et toujours au-dessus du précédent record de 2016.
Les océans absorbent 90 % de l’excès de chaleur du système terrestre provoqué par l’activité humaine au cours de l’ère industrielle et cette accumulation d’énergie ne cesse d’augmenter au fur et à mesure que les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère.
Une surchauffe qui menace la sécurité alimentaire de certaines régions
« La vague de chaleur océanique représente une menace immédiate pour une partie de la vie marine, on voit déjà des signes de blanchiment des coraux en Floride qui en sont la conséquence directe et je m’attends à d’autres conséquences négatives », a souligné Piers Forster, un professeur anglais spécialisé sur le changement climatique.
Cette surchauffe des océans aura d’autres effets en chaîne sur la biodiversité, comme les migrations d’espèces ou l’arrivée d’espèces invasives menaçant les stocks de poissons et donc la sécurité alimentaire de certaines parties du globe.
En outre, des eaux plus chaudes ont moins de capacité à absorber le CO2 renforçant par là-même le cercle vicieux du réchauffement climatique global de la planète.
Selon un rapport du Giec de 2019, les canicules marines sont deux fois plus fréquentes depuis 1982, indique l'AFP.
Et leur intensité pourrait être 10 fois plus forte en 2100 qu’au début du XXe siècle si les émissions ne baissent.