Les principaux pays africains consommateurs de blé en 2022/2023 (Infographie)
En Égypte, les achats de blé ont atteint 11 millions de tonnes en 2023, soit 14,5 % de plus que le volume enregistré un an plus tôt (9,6 millions de tonnes). L’annonce a été faite par Ibrahim Ashmawy, ministre adjoint de l’Approvisionnement et du Commerce
L’Égypte est le principal marché africain pour le blé. Avec la consommation croissante tirée par l’essor démographique, la demande à l’importation de la céréale ne faiblit pas.
En Égypte, les achats de blé ont atteint 11 millions de tonnes en 2023, soit 14,5 % de plus que le volume enregistré un an plus tôt (9,6 millions de tonnes). L’annonce a été faite par Ibrahim Ashmawy, ministre adjoint de l’Approvisionnement et du Commerce intérieur.
Selon les détails relayés par le quotidien local AhramOnline, le gouvernement a importé 5 millions de tonnes de blé par le biais des appels d’offres internationaux de l’Autorité générale de l’approvisionnement (GASC). Le reste du volume a été acquis par le secteur privé qui depuis quelques années gagne en importance sur le marché du blé égyptien avec la croissance des investissements dans les minoteries.
D’après M. Ashmawy, plus de 80 % des importations de blé réalisées en 2023 proviennent de la région de la mer Noire, essentiellement de la Russie, de l’Ukraine et de la Roumanie dont les cargaisons sont plus compétitives en termes de prix et de délais de livraison.
Si l’année dernière, le pays des pharaons a fait face à d’importantes difficultés sur le marché international avec la baisse des ressources en devises étrangères et la chute de la livre, les autorités ont fait savoir en décembre dernier que les réserves de blé pouvaient permettre de satisfaire les besoins nationaux pendant 4,8 mois.
La majorité du volume de blé consommé en Égypte entre dans le cadre du programme de subventions du pain qui coûte chaque année près de 3 milliards $ à l’État, selon les données officielles.
L'Égypte mène le peloton avec 20,5 millions de tonnes de blé consommées en 2022/2023 selon les données de Ecofin Pro, suivie de l'Algérie et du Maroc. Ce dernier compte d’ailleurs subventionner l’importation de 2,5 millions t entre janvier et avril 2024 selon l’Office marocain interprofessionnel des céréales et des légumineuses, afin de reconstituer ses réserves après une 4ème année de sécheresse consécutive.