Les rebelles tigréens ont tué de nombreux civils, accuse une commission éthiopienne

Les rebelles tigréens ont "délibérément" tué de nombreux civils dans la région d'Amhara, affirme la Commission éthiopienne des droits de l'Homme, affiliée au gouvernement.
Au moins 184 civils sont morts dans les violents combats qui ont eu lieu en juillet et août dans certaines zones de la région d'Amhara, opposant les combattants du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) à l'armée éthiopienne, affirme la commission.
Les combattants du TPLF ont "délibérément (tué) des dizaines de civils dans les villes et les zones rurales qu'ils ont capturées", affirme encore cette instance dans son rapport publié samedi, consacré à ces événements.
Les civils ont été abattus pour avoir soutenu le gouvernement fédéral ou pour avoir hébergé des soldats blessés, a précisé la commission. "Les forces du TPLF ont abattu des malades mentaux (...) les soupçonnant d'être des informateurs du gouvernement", a-t-elle ajouté.
A l'inverse, des personnes qui avaient fui les violences du Tigré ont été accusées d'espionner pour le compte du TPLF et aussi tuées, selon la commission, qui met en cause "des jeunes".
"En outre, les deux parties belligérantes se sont livrées à des bombardements aveugles qui n'étaient pas dirigés vers un objectif militaire spécifique, causant des morts, des blessés et des dommages aux biens civils", est-il indiqué dans le rapport.
Selon Daniel Bekele, commissaire en chef de la commission, "les violations et les abus commis par toutes les parties dans les zones de Gondar Sud et de Wollo Nord de la région d'Amhara soulignent la nécessité de mettre fin de toute urgence aux souffrances causées aux civils."