Liban : « un chemin diplomatique existe », dit Macron
La politique nationale pour Michel Barnier, la politique internationale pour lui.
Emmanuel Macron s’est adressé directement aux Libanais jeudi soir dans une vidéo sur les réseaux sociaux, leur assurant qu’un « chemin diplomatique existe » et que « la guerre n’est pas inéluctable », rapporte l'AFP.
« Personne n’a intérêt à l’escalade », a déclaré le président français, alors que la région semble à nouveau au bord du gouffre après les explosions meurtrières de ces appareils de transmission du Hezbollah, que le mouvement pro-iranien attribue à Israël.
« Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban », a-t-il ajouté, assurant que la France était aux « côtés » des Libanais.
Emmanuel Macron s’est entretenu jeudi au téléphone avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, le président de la Chambre des députés Nabih Berri et le commandant des forces armées libanaises Joseph Aoun, ainsi qu’avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
« Il a marqué sa plus vive inquiétude suite à la série d’explosions au Liban qui contribuent à une escalade dangereuse des tensions dans la région » et a appelé « toutes les parties à agir pour éviter la guerre », avait fait savoir la présidence française.
« La France se tient à vos côtés »
Dans sa vidéo, Emmanuel Macron rend hommage aux « victimes civiles des attaques de cette semaine ». « Alors que votre pays n’en finit pas de surmonter les épreuves, le Liban ne peut vivre dans la peur d’une guerre imminente.
Et je vous le dis très clairement, comme je l’ai dit à tous, nous devons refuser cette fatalité », a-t-il insisté, estimant qu’il appartient aux responsables politiques libanais « aussi d’agir en ce sens ».
« Plus que jamais, il vous faut dans cet instant un président pour assumer la conduite du pays face aux menaces qui pèsent sur vous », a-t-il ajouté, alors que la classe politique libanaise est incapable d’en nommer un depuis des mois.
« Je le sais, dans la confusion, dans le chagrin, l’espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés », a-t-il conclu.