Face à l'inflation Londres ouvre les vannes budgétaires pour la croissance
Gel des factures énergétiques, baisses d'impôts mais aussi durcissement de minima sociaux et dérégulation:
Londres dévoile vendredi un cocktail de mesures pour stimuler la croissance et atténuer l'inflation, avec des effets secondaires potentiellement sévères pour les finances publiques.
La Banque de réserve sud-africaine augmente son taux de 75 points de base à 6,25 % le 22 septembre.
Avec une inflation au plus haut en 40 ans à près de 10%, une économie qui s'achemine vers la récession et une livre sterling déprimée, le gouvernement de la nouvelle première ministre Liz Truss espère administrer une potion revivifiante pour les ménages comme les entreprises.
«Attiser la croissance en baissant les impôts et en éliminant la réglementation est la mission centrale de ce gouvernement», commente un communiqué du Trésor publié dans la nuit de jeudi à vendredi.
«C'est comme ça que nous inverserons le cercle vicieux de la stagnation» économique, et «nous irons chercher avec audace et sans honte la croissance, même quand cela veut dire prendre des décisions difficiles», insiste le Chancelier de l'Échiquier Kwasi Kwarteng, qui dévoilera ses mesures au Parlement à partir de 08H30 GMT.
En pleine crise du pouvoir d'achat au Royaume-Uni, la mesure phare du «mini-budget», tel qu'il est surnommé, sera le gel des factures d'énergie pour deux ans, à 2.500 livres pour un ménage moyen, une ristourne de 1.000 livres financée par le gouvernement.
Les entreprises ne sont pas en reste et verront leurs factures prises en charge pour moitié environ pour six mois.
Les prix du gaz et de l'électricité ont flambé depuis le début de la guerre en Ukraine, à cause des limitations sur l'approvisionnement en hydrocarbures venus de Russie.
Or, le Royaume-Uni est particulièrement dépendant du gaz comparé à un pays comme la France, où le nucléaire domine selon Le Figaro .