Lutte contre le changement climatique : La "poussière magique", une solution?
Dans une carrière entourée par le rugissement de machines lourdes, Jim Mann se penche et ramasse une poignée de petits cailloux noirs.
"C'est ma poudre magique", dit-il en souriant et en les frottant doucement entre ses doigts, rapporte BBC News.
Il tient des morceaux de basalte. Il s'agit d'une roche volcanique dure qui n'est ni rare ni particulièrement remarquable.
Mais grâce à un processus connu sous le nom d'"amélioration de l'altération des roches", il pourrait contribuer à refroidir notre planète en surchauffe.
Les scientifiques des Nations unies sont désormais convaincus que la seule réduction des émissions de gaz à effet de serre ne suffira pas à enrayer les niveaux dangereux de réchauffement.
Ils affirment qu'il sera nécessaire d'éliminer une partie du dioxyde de carbone en le retirant activement de l'atmosphère.
La plantation d'arbres est le moyen le plus naturel d'y parvenir, mais elle a ses limites : le CO₂ capturé est libéré lorsque le bois pourrit ou brûle, et le nombre d'arbres pouvant être plantés est limité.
Une autre option est le captage direct de l'air (DAC), qui aspire mécaniquement le CO₂ de l'atmosphère et le stocke sous terre.
Il s'agit d'une solution permanente, mais est-il judicieux de mettre en place un processus aussi énergivore alors que nous essayons de nous éloigner des combustibles fossiles ?
L'altération améliorée des roches se situe quelque part entre le naturel et l'artificiel.
Elle prend le processus d'altération naturel mais très progressif et le met en marche pour éliminer le carbone plus rapidement.