Macron admet que le militant algérien Boumendjel a été “torturé et tué” par l'armée française en 1957

L’Elysée a admis mardi 2 mars que le militant anticolonial passionné algérien, Ali Boumendjel, avait été "torturé et tué" par l'armée française en 1957.
L'aveu du chef d’État français, Emmanuel Macron nie le récit selon lequel Paris avait précédemment cherché à promouvoir que le militant algérien «s'est suicidé».
La présidence française a déclaré dans un communiqué, que le président Macron avait lui-même fait cette reconnaissance "au nom de la France" et au petit-fils de Boumendjel qui les ont reçus mardi, dans le cadre des initiatives recommandées par l'historien Benjamin Stra dans son rapport sur la mémoire de la colonisation et la guerre d’Algérie qui a pris fin en 1962 et qui reste un épisode très douloureux dans la mémoire des familles de millions de Français et d'Algériens.
En octobre dernier, l'Algérie a menacé de recourir à l'arbitrage international pour récupérer ses archives pillées pendant les 132 ans d'occupation française (1830-1962) en raison de ce qu'elle a qualifié de "ralentissement français pour répondre à sa demande".
Le conseiller du président algérien chargé des archives et de la mémoire, Abdel Majid Sheikhi, a révélé que les contacts avec la partie française pour résoudre le problème des archives pillées "tendent à ralentir".