Macron appelle à la libération des manifestants en Géorgie
Le président français Emmanuel Macron a exprimé son soutien aux manifestants pro-UE en Géorgie, appelant à la libération immédiate de tous les détenus arrêtés lors des récentes manifestations.
Cet appel a été lancé le 11 décembre 2024 lors d’un échange avec Bidzina Ivanichvili, président honoraire du parti au pouvoir, le Rêve géorgien.
L’Élysée a indiqué que Macron avait condamné les violences policières contre les manifestants pacifiques et les journalistes, ainsi que les intimidations contre les représentants de la société civile et de l’opposition.
Dans le communiqué de la présidence française, il est précisé que Macron a insisté sur la nécessité du respect des libertés fondamentales, telles que la liberté d’expression et de rassemblement. Il a également appelé à la libération de toutes les personnes arrêtées arbitrairement lors des manifestations.
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Cet appel fait suite à une situation de plus en plus tendue en Géorgie, où les manifestations contre le gouvernement en place se multiplient depuis les élections législatives du 26 octobre, marquées par des accusations de fraude électorale.
Des manifestations contre l'orientation prorusse du gouvernement géorgien
Depuis plusieurs semaines, des milliers de manifestants pro-européens défilent pour protester contre ce qu’ils perçoivent comme un renoncement aux ambitions européennes du pays et une dérive autoritaire qui les rapproche de la Russie.
La répression a été particulièrement violente, avec plus de 400 manifestants interpellés depuis la fin du mois de novembre.
Le ministère de l’Intérieur a précisé que les arrestations concernaient principalement des faits de désobéissance, de vandalisme et d’incitation à la violence.
En revanche, des ONG et l’opposition ont dénoncé des violences policières excessives, notamment contre les manifestants et les journalistes, et l’Union européenne ainsi que les États-Unis ont exprimé leur inquiétude face à la répression en cours.
La situation a créé des tensions diplomatiques, avec des pressions internationales sur le gouvernement géorgien.
Emmanuel Macron a rappelé lors de ses échanges avec Ivanichvili que la Géorgie ne pourrait pas maintenir ses aspirations européennes si elle continuait à s’éloigner de la trajectoire démocratique et pro-européenne.
Le président français a insisté sur l’importance d’un dialogue inclusif, impliquant toutes les parties politiques et les représentants de la société civile géorgienne, afin de résoudre la crise tout en respectant les aspirations démocratiques et européennes du peuple géorgien.
Le gouvernement géorgien sous pression
Du côté du gouvernement, la situation reste tendue. Le premier ministre Irakli Kobakhidzé a qualifié les manifestants et leurs partisans de « libéralo-fascistes » et a promis de « anéantir » ceux qui s’opposent à lui.
Il a également accusé l’opposition de vouloir provoquer une révolution et d’être soutenue financièrement par des forces extérieures, notamment des puissances occidentales.
Les autorités géorgiennes continuent de faire face à des critiques croissantes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et les deux dirigeants, Emmanuel Macron et Bidzina Ivanichvili, se sont engagés à maintenir le dialogue pour évaluer l’évolution de la situation dans les prochains jours.
En conclusion, la Géorgie traverse une période de turbulences politiques, avec une forte répression des manifestations populaires et des tensions diplomatiques croissantes.
L’appel d’Emmanuel Macron à la libération des manifestants et au respect des libertés fondamentales marque un soutien clair à la population géorgienne dans ses aspirations démocratiques.