INFOGRAPHIE - Madagascar en chiffres
État insulaire d’Afrique australe situé dans l’océan Indien, Madagascar est la cinquième plus grande île du monde avec une superficie de 587 000 km2 et 25,6 millions d’habitants.
Malgré d’abondantes ressources naturelles, le pays connaît l’un des taux de pauvreté les plus élevés au monde.
Situation politique
La dernière élection présidentielle, dont les résultats ont été proclamés en janvier 2019 à l’issue d’un scrutin pacifique, marque la première alternance politique à Madagascar. Fort de 55,6 % des voix, le président Andry Rajoelina dirige le pays avec son Premier ministre, Christian Ntsay, et 24 ministres.
Plusieurs ministères ont été fusionnés afin d’améliorer l’efficacité de l’administration publique. Le gouvernement parachève son plan Émergence Madagascar 2019-23, afin de stimuler la croissance et réduire la pauvreté.
Les élections législatives du 27 mai 2019 ont donné une large victoire à la plateforme de soutien présidentielle, avec 84 sièges sur les 151 que compte l’Assemblée nationale. Les élections municipales du 27 novembre 2019 pour élire 1 695 maires ont suivi la même tendance, la plateforme de soutien au président s’étant imposée dans la plupart des villes.
Situation économique
Avant la pandémie de coronavirus (COVID-19), l’économie malgache se trouvait sur une trajectoire ascendante. Après une longue période d’instabilité politique et de marasme économique, la dynamique s’était accélérée depuis cinq ans, pour atteindre en 2019 un taux de croissance estimé à 4,8 %, un niveau inédit depuis dix ans.
En contribuant à restaurer la confiance des investisseurs, rouvrir l’accès aux marchés d’exportation, renouer avec les apports de financements concessionnels et lancer des réformes structurelles, le retour à l’ordre constitutionnel et la transition politique pacifique lors des dernières élections ont joué un rôle déterminant dans cette reprise.
Ces tendances positives se sont également traduites par une amélioration de la situation sur le marché du travail et un recul de la pauvreté même si, selon les estimations, 75 % de la population vivaient toujours sous le seuil international de pauvreté de 1,90 dollar en 2019 — un taux nettement supérieur à la moyenne régionale de 41 %.
En 2020, l’impact économique, social et budgétaire de la crise du coronavirus sera brutal.
Les perturbations dans les échanges et les voyages internationaux ainsi que les mesures de confinement décrétées dans le pays devraient provoquer un tassement très net de l’activité, avec une chute attendue du PIB à 1,2 %, très en deçà des prévisions d’avant la crise, qui tablaient sur un rythme de 5,2 %.
Dans ce contexte, les populations vulnérables dans les zones urbaines seront particulièrement exposées aux difficultés économiques et aux pièges de la pauvreté. L’effondrement des recettes fiscales et les dépenses liées à la crise sanitaire vont peser sur le déficit budgétaire, provoquant une hausse subite des besoins de financement.
Ces évolutions soulignent la nécessité de mettre en œuvre des mesures d’urgence vigoureuses pour sauver des vies, protéger les plus vulnérables et préserver les emplois à court terme, mais également pour accélérer les réformes aux fins de stimuler les investissements en appui à une reprise durable, renforcer la résilience aux chocs à venir et maintenir la dette publique sur une trajectoire soutenable.
La Banque mondiale mobilise tout son arsenal d’instruments pour accompagner le gouvernement dans la réalisation de ces objectifs.
Contexte social et enjeux de développement
L’indice de capital humain de Madagascar est l’un des plus faibles au monde, le pays se classant à la quatrième position en termes de malnutrition chronique, avec près d’un enfant sur deux de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance. En 2012, 1,4 million d’enfants auraient abandonné l’école primaire.
Les conditions de vie demeurent difficiles pour la très grande majorité des Malgaches, avec notamment un taux d’accès à l’électricité de 13 % seulement, d'après la banque mondiale.
Madagascar fait partie des pays d’Afrique les plus durement touchés par le changement climatique et subit en moyenne trois cyclones par an.