Réponses du Maghreb et du Proche-Orient à la situation à Gaza : Entre Inquiétudes et Soutien à la Résistance
L'attaque du Hamas contre des colonies israéliennes le long de la frontière de Gaza samedi dernier a suscité des réactions variées parmi les pays arabes. Certains ont fait preuve de réserve, d'autres ont exprimé une solidarité envers les Palestiniens.
Maroc : « Profonde préoccupation »
Au Maghreb, le Royaume du Maroc exprime sa profonde préoccupation. « Le Royaume du Maroc, dont le Roi Mohammed VI, préside le Comité Al Qods qui, n’a eu de cesse de mettre en garde contre les répercussions du blocage politique sur la paix dans la région et contre les risques de l’aggravation des tensions qui en résulte, appelle à un arrêt immédiat de tous les actes de violences et à un retour à l’apaisement, tout en évitant toutes les formes d’escalade pouvant saper les chances de la paix dans la région », lit-on dans communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Algérie : « agressions barbares »
En Algérie, le ministère des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger a souligné que « l’Algérie suit avec une profonde inquiétude l’escalade des agressions barbares contre la bande de Gaza, qui ont coûté la vie à des dizaines d’innocents enfants du peuple palestinien, tombés en martyrs face à l’entêtement de l’occupation coloniale dans sa politique d’oppression et de persécution imposée au vaillant peuple palestinien. »
L’Algérie a condamné vigoureusement ces politiques et pratiques qu’elle a considéré comme « contraires aux règles humaines les plus élémentaires et à la légalité internationale ».
L’Algérie a, selon la même source, appelé à nouveau la communauté internationale à intervenir immédiatement, à travers les instances internationales concernées, pour protéger le peuple palestinien contre la brutalité et la criminalité, qui sont devenues la marque de fabrique de l’occupation coloniale des territoires palestiniens.
L’Algérie a exprimé sa conviction que « l’occupation coloniale est au cœur du conflit arabo-israélien et que mettre fin aux affres et aux tragédies découlant de ce conflit passe, sans nul doute, par le respect des droits nationaux légitimes du peuple palestinien et l’établissement de son Etat indépendant sur les frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale ».
Tunisie : Soutien total et inconditionnel au peuple palestinien
Dans un communiqué de la Présidence de la République, la Tunisie a exprimé son soutien total et inconditionnel au peuple palestinien et elle a rappelé également que « ce que certains médias qualifient d’enveloppe de Gaza est une terre palestinienne qui est sous occupation sioniste depuis des décennies et que le peuple palestinien a le droit de récupérer et de récupérer toute la terre de Palestine ».
La Tunisie a également souligné le droit du Peuple palestinien d’établir son État, indépendant dont la capitale est Al-Quds Al-Sharif.
Egypte : « Mettre fin à l’escalade »
Au Proche-Orient, l’Egypte qui a signé un traité de paix avec Israël en 1979, a mis en garde contre des “risques sérieux” résultant de l’escalade entre les parties palestinienne et israélienne, appelant à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter d’exposer les civils à de nouveaux risques.
L’Égypte a également appelé les acteurs internationaux impliqués dans les efforts visant à reprendre le processus de paix à intervenir immédiatement pour mettre fin à l’escalade en cours.
EAU et Arabie Saoudite : Un cessez-le-feu immédiat
L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU), ont appelé samedi à « un cessez-le-feu immédiat » et à « faire preuve de la plus grande retenue ». De son côté, l’Arabie Saoudite a appelé la communauté internationale à mener un « processus de paix crédible » pour parvenir à une solution à deux États.
Turquie : Agir avec retenue
En Turquie le président Recep Tayyip Erdogan a appelé samedi les Israéliens et les Palestiniens à agir avec retenue. Il a aussi appelé les deux parties à ne pas prendre de mesures impulsives qui aggraveraient les tensions”.