Malgré la guerre en Ukraine, la France demeure le principal importateur de gaz russe
Même si la France et l'UE cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe, les contraintes contractuelles et la réalité énergétique continuent de favoriser les importations de GNL russe
Même si la France et l'UE cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe, les contraintes contractuelles et la réalité énergétique continuent de favoriser les importations de GNL russe, faisant de la France le principal importateur européen de ce gaz en 2024
A LIRE AAUSSI: Classement Forbes 2024 : Les 10 milliardaires africains les plus riches
Contre toute attente, la France, malgré les tensions avec la Russie, peut se targuer de demeurer le principal importateur de gaz russe en Europe, selon les données fournies par Boursorama avec Media Services le 12 avril 2024.
Cette réalité contraste avec la volonté politique de durcir les relations avec Moscou. La France se trouve dans cette situation en raison de sa dépendance au gaz naturel liquéfié (GNL) et des contrats d'approvisionnement en vigueur.
Même si la France et l'Union européenne ont réduit les importations de pétrole russe après l'embargo historique de fin 2022, les importations de gaz russe, quant à elles, ont augmenté au premier trimestre 2024, révèle le quotidien Les Echos, citant Politico
La France a bel et bien enregistré la plus forte augmentation des livraisons de GNL russe parmi les pays de l'Union européenne par rapport à la même période en 2023.
Entre janvier et mars 2024, la France a ainsi importé 1,5 million de tonnes de GNL russe, totalisant plus de 600 millions d'euros, ce qui en fait le premier importateur européen de GNL russe cette année.
Voilà qui pourrait étonner à l’aune de la position politique de fermeté pourtant défendue par Emmanuel Macron.
Pour autant, elle trouve son explication dans les contraintes contractuelles et la réalité énergétique.
Par exemple, TotalEnergies est lié par un contrat d'approvisionnement à long terme dans le cadre du projet Yamal LNG, qui impose un seuil minimum d'importation de GNL russe.
Malgré les sanctions européennes visant à réduire la dépendance au gaz russe, aucune mesure n'a été prise contre le GNL russe.
Les autres principaux importateurs européens de GNL russe, à l’instar la Belgique, l'Espagne et les Pays-Bas, ont exprimé leur volonté de réduire leurs importations.
Dans ce contexte, la diversification des sources d'approvisionnement en gaz liquéfié, notamment par l'intermédiaire de terminaux méthaniers, est devenue cruciale pour l'UE depuis la crise en Ukraine.
Même si la France et l'UE cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe, les contraintes contractuelles et la réalité énergétique continuent de favoriser les importations de GNL russe, faisant de la France le principal importateur européen de ce gaz en 2024