Mali: la pouvoir militaire promet une sécurité améliorée sans la France
Quelques jours après le départ des derniers soldats français, la junte militaire au pouvoir au Mali depuis 2020 a point édu doigt la responsabilité de la France dans la détérioration de la sécurité dans le Sahel.
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La junte malienne a pris acte vendredi du retrait militaire français, tout en affirmant que la France était coresponsable de la situation dans le pays en proie au terrorisme et à la violence, et que la situation serait meilleure après son départ.
Il s'agit de la première réaction officielle publiée à Bamako quatre jours après l'annonce du départ du dernier soldat de la force antiterroriste française Barkhane lundi.
"La détérioration de la situation, une conséquence immédiate de l'intervention de la France"
Le gouvernement dominé par les militaires arrivés au pouvoir par un putsch en 2020 "prend acte de ce retrait définitif", dit son porte-parole, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué.
Il "rassure la population malienne (quant au fait) que, grâce à la montée en puissance des vaillantes forces armées maliennes, plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes (et que) la sécurité des populations sera considérablement améliorée".
"La détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l'intervention de la France et ses alliés en Libye", dit-il en faisant référence à l'effet régional de l'intervention multinationale conduite en 2011.
Les autorités maliennes désormais tournées vers la Russie
Le départ du dernier soldat français après neuf ans d'engagement contre les terroristes parachève la dégradation bruyante des relations entre le Mali et la France sous la junte.
Les autorités maliennes se sont depuis tournées vers la Russie pour le soutien militaire. Le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, s'est rendu cette semaine en Russie où il était encore vendredi.
Le communiqué de vendredi ne fait aucune mention de cette alliance mais dit le gouvernement prêt à coopérer "avec tous les Etats du monde" contre le terrorisme, à condition que soient respectés la souveraineté et les intérêts nationaux, selon BFMTV.